Promis.A.L-Echec

Il y a des Mots qui Remontent sur La Peau.

Lundi 27 février 2012

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L
a  Vie   Est  Belle  ~  Youssoupha 

 Je me suis enfermée, depuis plusieurs années, dans une vision de mon existence incluant une impossibilité quasi-évidente d'évolution, je ne sais pas pourquoi, je n'accepte pas le fait d'avoir pu me tromper sur les gens, ou sur la vie. Je coule, je prends sur moi, j'encaisse, voilà. Depuis avant-hier, ma génitrice a pleuré sept fois, l'autre conne a porté plainte contre elle, maman a voulu se suicider. Les choses deviennent si irréelles, je n'ai même pas l'impression que ma vie est un cauchemar, j'hallucine, c'est sûr, mais je ne saurai dire si c'est quelque chose de bien ou de mal, tant ces choses me passent au-dessus. Il n'y a que les pleurs de ma mère qui me trouent le cœur à plusieurs reprises, toujours avec autant d'intensité. Les pleurs de sa propre mère sont insupportables. Puis elle s'excuse pour ces soucis, et je lui dit "c'est pas grave", alors que je voudrais dire "j'en n'ai rien à foutre, je ne suis pas vraiment vivante". On va nous prendre les ordinateurs, et peut-être les iPod, ce n'est rien, le pire sera ce coup de poing, bien dans notre amour propre. J'écoute toujours de la musique, enfin, plusieurs fois par jour, je m'imagine difficilement survivre à mes journées de merde sans une quelconque mélodie. Et puis mes "amis", je crains les questions. Je ne réagis plus aux injustices de la vie, voilà que plus rien ne m'étonne.


« Faudrait qu'un jour j'ai enfin les couilles d'annuler mon réveil pour de bon, avec une balle dans la tête je pourrais dormir d'un sommeil de plomb. Et si l'ivresse me racole, n'oublie jamais qu'aucun maître nageur peut m'empêcher d'me noyer dans l'alcool. »

Dimanche 5 février 2012

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M
y  Life  ~  jj  

Et voilà ce qu'est ma vie à ce jour : rien. C'est vrai, qu'ais-je réellement accompli ? Mes rêves se brisent alors qu'il aurait été plus sensé qu'ils se réalisent, on ne choisi rien. Je n'ai rien choisi. J'ai subi, subi la pression environnante. Les pressions familiales et scolaires principalement, et puis comme si celles-ci ne suffisaient pas, les amis, supposés apporter soutien et affection, n'ont su qu'amener des charges bien lourdes. J'ai cru que les soucis familliaux s'étaient appaisés, que tout ça était terminé. Une fin, une page tournée, c'était donc bien trop demander. On s'est fait rattraper, on aurait du s'en douter, ne pas prendre de risques inutiles, on aurait du opter pour la sécurité. On a préféré marcher à pieds pour admirer les paysages, naïvement, car en quelques temps, les démons nous avaient rejoints. On aurait du se méfier. Ces êtres maléfiques pénétrèrent l'esprit de ma génétrice, et les tourments furent instantanés. Aujourd'hui, l'impression d'avoir de nouveau 7 ans, bien qu'évidemment mon géniteur soit déjà absent. On aurait pu croire que c'était une difficulté d'abattue, mais il était trop évident que l'on devait me proposer un nouvel obstacle. Tout en étant très différent, celui-ci reste équivalent à l'ancien; que j'avais tant bien que mal réussi à braver. Ma mère est dépressive. Ah ! Je ne peux plus rien penser. Et comme la petite fille de 7 ans que j'étais, bien qu'aujourd'hui j'ai vieilli, je ne peux toujours pas parler de tout ça à mes amis, car non, les gens ne changent absolument pas, et une vie sociale ça s'entretient, je n'ai pas du tout envie qu'on me prenne pour l'un de tous ces cas-sociaux. Alors, on me prend de nouveau pour cette rabat-joie, et bien, pourquoi ne suis-je pas aussi drôle que d'habitude ? Pourquoi je n'ai pas la force de rire aux bêtises habituelles ? Pourquoi ? Parce que. Simplement. Il n'y a plus de paix envisageable, où que je sois, je ressens cette putain d'oppression, et je pourrais partir aussi loin que je le voudrais, les choses seraient identiques, car tout est dans ma tête, toutes ces préoccupations de merde, j'aurais voulu pouvoir me détacher de mon corps en appuyant sur un interrupteur. Je préfère aujourd'hui être au lycée plutôt que de rester chez moi avec une famille aussi dégueulasse. Dorénavant, je sais ce que s'est que de ne plus rien vouloir faire, que de ne plus avoir la force de sourire ou de rire. Ne plus savoir faire semblant. Je connais cette sensation, qui rend possible le fait de ne rien foutre du tout pendant des heures, d'avoir le regard creux et éteint, je connais ça. Ce sentiment de ne plus rien être, qu'un tas d'os rongés jusqu'à la moelle, qu'une putain de charogne invisible. C'est ça, la merde que j'ai accomplie, je n'ai su que passer du bonheur de ma naissance, à un malheur bien plus profond que celui que la mort pourrait produire. Voilà, c'est ma vie, ma daube d'existence. A mon plus grand regret, je n'ai rien su créer de beau, je n'ai pu qu'aperçevoir quelques rayons menteurs, c'est tout.
 
 

Des trucs vivants.


Jeudi 2 février 2012

 Je ne me souviens plus du jour exact. Aujourd'hui ou bien hier. Mais je me souviens l'avoir vu passer, à deux centimètres de moi, regardant au loin, sans même me remarquer, les yeux cherchant un coin pour se poser. Et son odeur embaumant tout le bus. Je me rappelle que mes pauvres mots glissaient contre ma boîte crânienne. ENFOIRÉ. CONNARD. FILS DE PUTE. ENCULÉ. BÂTARD. Simplement être inerte. Et voilà comment bien commencer une journée, monter dans un car de la mort, s'asseoir, et à l'arrêt suivant, le voir s'empresser de monter. L³ ne savait pas, ce n'est pas de sa faute. Maintenant sa présence me pèse, ses "salut, ça va ?" me rendent dingue, mais je réponds avec un grand sourire qu'il croit certainement complice : "ça va !". 

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