Promis.A.L-Echec

Il y a des Mots qui Remontent sur La Peau.

Mardi 31 mai 2011

 Putain. Si tu pars je me retrouve toute seule.


L. l'a dit :  "Tendre la main vers le vide, pour que personne ne la prenne. Sinon, quelqu'un finirait par la lâcher un jour."

 

 

Alors voilà. Ce n'est pas grave, je sais, j'en fais tout un plat, ça ne durera pas si longtemps, enfin, peut-être. Mais je me sens de nouveau si déboussolée, alors voilà, j'écris, décris mes peines. Ce poignard enfoncé dans l'estomac me fait vomir tous ses maux. Il n'y a que lui qui puisse y parvenir. Le poignard de toutes les souffrances, mais quel bienfaiteur pour la créativité. Mon égoïsme espère que ses camarades soient des connards et ne l'emmènent pas. Quelle ingratitude dégueulasse, c'est si décevant d'être humaine. Vil égoïsme qui voudrait qu'il souffre plutôt que ce soit moi. Mais non, non, mon affection crie :"Va ! Va, et j'espère que tout ira bien pour toi !". Je l'ai déjà dit, je laisserai s'éloigner quiconque a de bonnes raisons de le faire. Et tu as le droit, toi aussi, toi plus que tellement d'autres, au bonheur. Et je ne sais pas quoi faire pour soulager tes peines. Ça me tue. Je veux disparaître et j'ai peur de cette nuit, peur qu'elle m'emmène dans ses abîmes...

 
 
 
 
 

Lundi 30 mai 2011

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God   Yu   Tekkem   Laef   Blong   Mi  ~ Hans   Zimmer  


 « Encore une merde,
encore une dépêche,
une sale nouvelle, la
même merde, la mê-
me planète dans la
même poubelle. Quand
jm'endors et quand
j'me lève, le même
sort, la même bave
au coin des lèvres. »



Je veux partir, loin. Je n'écris plus assez. Les étoiles me manquent, l'orage les cache. Et on s'enfonce, on s'enfonce, on s'enfonce... Méandres au creux du crâne, douce chanson qui berce les rêves. Je ne veux rien, laissez-moi partir là où ils ne me trouveront jamais. Laissez-moi voyager dans mes utopies, dans ma tête. Laissez-moi devenir dingue, laissez-moi m'enfermer. Les mots qui ne seront probablement jamais prononcés me font peur. Alors, j'ai peur de ces choses qui n'existent pas, de ces choses imaginées. Les jours paraissent si longs. P. me manque par dessus tout, P. serait la délivrance, les discussions avec L. se font de plus en plus courtes et si différentes, je suis nostalgique de la belle époque avec M. et F., l'absence de ce que réprésentait T. me brise et A. me déçoit car elle n'est qu'humaine, finalement le problème vient de moi...

Samedi 28 mai 2011

Mercredi 4 mai 2011

 Et alors, perdre. Et être libre, être putain de libre.

Je sais, je n'écris plus et je m'en veux. Mais qu'ais-je encore à faire partager ? Si ce n'est une solitude qui dort mais qui reste toujours assez présente. Et la solitude ne se partage pas, oh, mais tu ne le sais que trop bien. Je n'ai déjà plus rien à dire, tout a déjà été dit n'est-ce pas ? Toutes ces plaintes se répètant comme ces jours clonés. Et tout se fait toujours plus pesant. Je passe ma vie à me dire que je fatigue, et je pense toujours que rien ne pourrait être pire. Mais, le fond n'existe pas. Tu pourras toujours creuser et creuser. L. m'a dit que c'était comme lorsque l'on regarde vers l'océan. En haut, tu vois quelque chose de beau, quelque chose qui donne envie, certains croient même que le paradis s'y trouve : le ciel, le bonheur, évidemment. Et puis en dessous, il y a quelque chose de sombre, dangereux, profond et inquiétant : l'océan. Et tu auras beau toucher le sable du bout des doigts, déjà tu serais fort, mais il y aura toujours des tonnes de couches de sable sous encore d'autres couches de sable. Alors on a de la marge avant d'atteindre le centre de la Terre. On en vient donc à la conclusion que soit, le fond n'existe pas, soit, il existe mais il est inatteignable. Finalement ça revient au même, hein.
C'est dur de se dire que tout est dit depuis des années, c'est frustrant ce manque de créativité. Beaucoup ont déjà dû écrire sur la monotonité de nos vies de merde, sur les choses qui arrivent et puis sur les choses qui n'arrivent pas. Les choses qu'on attend à en devenir dingue. L'espoir nous rendra fous, ou alors, encore plus qu'on ne l'est déjà aujourd'hui. Je ne sais pas pourquoi j'écris. Je me sens larguée dans cette vie comme quelqu'un que l'on balance par dessus bord, j'étais si bien quand je n'existais pas. Et je n'ai rien demandé.
Je hais les gens qui m'entourent et je leur mens chaque jour en souriant lorsqu'ils me racontent leurs vies de cons, et je m'indigne parfois de leur bêtise à leur plus grande surprise. Je reste moi, j'espère. Ou j'essaie de me ressembler. Je me pose des questions, est-ce qu'ils m'aiment réellement, croient-ils m'aimer, ou mentent-ils ? Parfois, ils semblent sincères, alors je me dis que je ne suis qu'une sale ingrate. Et dès lors que l'on a des doutes, c'est fini, on replonge dans les tunnels infinis qui se trouvent dans nos crânes.
Je prends des médicaments pour dormir. Je ne les prends pas toujours, j'oublie ou alors, je ne veux pas dormir. Parfois aussi, il m'est plus dur de faire mes devoirs en dormant à moitier. Ce médecin me rend vraiment folle, il arrive à expliquer comment je fonctionne et pourquoi, et alors, je m'enfonce dans mes faiblesses que je me suis tant appliquée à fuir. Et puis je me retrouve face à ce miroir intimidant, les yeux plongés dans les miens. Et alors je cours, le plus loin possible en espérant pouvoir sortir de cette carapace. Mais je n'y parviens pas. Je n'y parviendrais jamais, oh, mais tout le monde le savait déjà. Et alors pourquoi ne m'a-t-on jamais rien dit ?

P. est étrange.

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