Et voilà ce qu'est ma vie à ce jour : rien. C'est vrai, qu'ais-je réellement accompli ? Mes rêves se brisent alors qu'il aurait été plus sensé qu'ils se réalisent, on ne choisi rien. Je n'ai rien choisi. J'ai subi, subi la pression environnante. Les pressions familiales et scolaires principalement, et puis comme si celles-ci ne suffisaient pas, les amis, supposés apporter soutien et affection, n'ont su qu'amener des charges bien lourdes. J'ai cru que les soucis familliaux s'étaient appaisés, que tout ça était terminé. Une fin, une page tournée, c'était donc bien trop demander. On s'est fait rattraper, on aurait du s'en douter, ne pas prendre de risques inutiles, on aurait du opter pour la sécurité. On a préféré marcher à pieds pour admirer les paysages, naïvement, car en quelques temps, les démons nous avaient rejoints. On aurait du se méfier. Ces êtres maléfiques pénétrèrent l'esprit de ma génétrice, et les tourments furent instantanés. Aujourd'hui, l'impression d'avoir de nouveau 7 ans, bien qu'évidemment mon géniteur soit déjà absent. On aurait pu croire que c'était une difficulté d'abattue, mais il était trop évident que l'on devait me proposer un nouvel obstacle. Tout en étant très différent, celui-ci reste équivalent à l'ancien; que j'avais tant bien que mal réussi à braver. Ma mère est dépressive. Ah ! Je ne peux plus rien penser. Et comme la petite fille de 7 ans que j'étais, bien qu'aujourd'hui j'ai vieilli, je ne peux toujours pas parler de tout ça à mes amis, car non, les gens ne changent absolument pas, et une vie sociale ça s'entretient, je n'ai pas du tout envie qu'on me prenne pour l'un de tous ces cas-sociaux. Alors, on me prend de nouveau pour cette rabat-joie, et bien, pourquoi ne suis-je pas aussi drôle que d'habitude ? Pourquoi je n'ai pas la force de rire aux bêtises habituelles ? Pourquoi ? Parce que. Simplement. Il n'y a plus de paix envisageable, où que je sois, je ressens cette putain d'oppression, et je pourrais partir aussi loin que je le voudrais, les choses seraient identiques, car tout est dans ma tête, toutes ces préoccupations de merde, j'aurais voulu pouvoir me détacher de mon corps en appuyant sur un interrupteur. Je préfère aujourd'hui être au lycée plutôt que de rester chez moi avec une famille aussi dégueulasse. Dorénavant, je sais ce que s'est que de ne plus rien vouloir faire, que de ne plus avoir la force de sourire ou de rire. Ne plus savoir faire semblant. Je connais cette sensation, qui rend possible le fait de ne rien foutre du tout pendant des heures, d'avoir le regard creux et éteint, je connais ça. Ce sentiment de ne plus rien être, qu'un tas d'os rongés jusqu'à la moelle, qu'une putain de charogne invisible. C'est ça, la merde que j'ai accomplie, je n'ai su que passer du bonheur de ma naissance, à un malheur bien plus profond que celui que la mort pourrait produire. Voilà, c'est ma vie, ma daube d'existence. A mon plus grand regret, je n'ai rien su créer de beau, je n'ai pu qu'aperçevoir quelques rayons menteurs, c'est tout.
Des trucs vivants.
C'est le lapin du film Donnie Darko ? Je l'ai vu il y a quelques jours, je l'ai trouvé inquiétant xD Mais qu'est ce que j'aimerai avoir son franc parler.