J'ai relu des trucs de personnes que je connais. J'ai eu envie d'écrire. Il y a deux minutes je me sentais étrangement bien, maintenant, je me sens désabusée. La versatilité est usante. La dissociation l'est bien plus. Cela fera bientôt un an que je suis dans cet état, personne ne peut comprendre, j'aurais beau hurler que je ne suis pas vraiment présente, rien n'y fera. Je suis presque morte, ma non-vie me tue. J'ai pleuré tant de temps à cause de ça, eu envie de mourir tellement de fois en me disant que l'existence me serait à jamais impossible. Je vois noir, tout me semble si irréel, ma vie est un mauvais film, une douce mascarade, tout me parait absurde. Je repense souvent à ma vie d'avant, je donnerais tout pour revenir en arrière, pour pouvoir ressentir à nouveau ces rares instants de bonheur. Aujourd'hui je ne peux que percevoir la souffrance et l'angoisse.
Hier soir, je me disais que j'avais peur que L. disparaisse, ça me briserait. Puis j'ai pensé à P., je me suis dit que ces deux personnes étaient finalement les seules me permettant d'être réellement ce que je suis, dans ma globalité, je veux dire. Avec eux, je peux me permettre de me plaindre dès que j'en ressens l'envie, de dire comme je le peux que ça ne va pas. Si je les perdais, je ne serais plus que l'ombre de moi-même, je saurais la seule à savoir qui je suis, je n'aurais plus de visage.
Promis.A.L-Echec
Il y a des Mots qui Remontent sur La Peau.
Dimanche 24 mars 2013
Dimanche 3 mars 2013
"Je déteste ce que je suis en train de devenir." ce sont ses mots, les maux de L. J'ai brisée la personne qui comptait le plus à mes yeux. C'est la pire chose qu'il aurait pu m'arriver, nous arriver. Je devrais peut-être lui écrire une lettre un jour. Je n'arrête pas de me dire que j'aurais pu dire ça aussi, je déteste ce que je suis en train de devenir. Cette nuit je ne supporte pas ma solitude, je n'ai personne à qui parler. Alors j'écris. Je perds L. Je croyais le plus sincèrement qu'il y avait cette éternité entre nous. J'y crois encore. J'espère encore que les choses s'arrangeront, mais ma vie a un sale goût de fatalité. Je ne supporte pas d'être celle qui fait mal, putain, c'est pas censé être mon rôle. L., la seule, celle que j'admire, celle que je respecte, celle que j'aime plus que quiconque, L., une grande soeur, un guide, celle à qui je parlais quand rien n'allait, et qui me sortait les mots de la bouche. Je ne veux pas perdre L. Je serais perdue sans L. Mon double, mon autre moi, peut-être ma seconde personnalité, mon âme soeur. J'ai besoin de L., je ne peux m'imaginer avancer sans elle. Ne t'éloigne pas de moi par peur de tes sentiments, je t'aime différemment, je ne suis pas ce que tu voudrais que je sois, mais je t'aime énormément quand même. L., j'ai peur de ton absence, je ne survivrais jamais sans toi, et je crois que toi non plus. Cette nuit je ne suis rien qu'un déchet, enfin, bien plus que d'habitude. Après quelques verres, et quelques rails de méthyl', je suis seule, oui, moi aussi bordel, je déteste ce que je suis en train de devenir.
"Comme un marin qui voit disparaître la côte d'où il s'est lancé, je vois mon passé qui s'estompe, qui se réduit de plus en plus en cendres du souvenir."
<< Avant