Promis.A.L-Echec

Il y a des Mots qui Remontent sur La Peau.

Dimanche 18 décembre 2011

Samedi 10 décembre 2011

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 C'était donc cela dont je rêvais. Toi et moi, un "nous". Les "nous" sont partout, chacun en possède un, je trouve ça troublant. Mais le notre aurait été bien mieux. J'avais imaginé, des journées typiques, pleines de rien, et des nuits à attendre le soleil, ensemble. Rien de tout cela n'est vrai. Je crée un avenir à partir d'un passé commun. Je me serais levée un matin, avec toi à mes côtés, comme si ça aurait été normal, je ne veux pas croire que ça l'aurait été. Si ceci se réalisait, je voudrais pouvoir m'émerveiller chaque matin, simplement me rendre compte de ma chance. Je me serais réveillée et je t'aurais contemplé une éternité. J'aurais pu ne vivre que de ça, le bonheur aurait siégé en nous. Je me serais finalement redressée puis levée, du côté gauche. En face de moi, un meuble, tout ce qu'il y a de plus banal, à droite, une baie vitrée cachée par des rideaux encore fermés. Déjà 13 heures. Comment ça "déjà" ? Rends toi  bien compte qu'il y a quelques années tes matins débutaient à 16 heures. Nous avons aujourd'hui toute la journée devant nous, toute la nuit. Je me serais levée, me dirigeant vers la porte, en face, mais un peu sur la gauche. Encore à gauche, se trouverait la salle de bain et les toilettes et deux autres chambres, devant moi, la salle à manger-salon. Oui, quelle imagination. Avant d'aller m'asseoir sur le canapé, je serais passée par la salle de bain, une douche ou un bain, peu importe. Je serais enfin allée m'assoir, devant une télévision banale, feuilletant quelques magazines inutiles, contemplant de temps à autres les vestiges de la veille. Trois ou quatre mégots de joints, des bouteilles éparpillées dans la pièce, des pâtes trop cuites et des cendriers pleins. Le canapé se trouvant sur la gauche en partant de la chambre, j'aurais tourné la tête vers la droite, il y aurait une grande table, et encore une baie vitrée un peu plus loin, donnant sur un balcon. J'aurais allumé une cigarette en me dirigeant vers celui-ci, et j'aurais admiré le paysage, peut-être pas si beau à première vue, mais symbolisant cependant, pour moi, cette précieuse victoire sur mon enfance. J'aurais fumé ma cigarette, lentement, savourant chaque bouffée meurtrière et frissonant lorsque le vent soufflerait un peu trop fort. Je serais rentrée dans la chaleur réconfortante d'une vie à deux. J'aurais au moins un chien, un gros de préférence. Nous vivrions en colocation, avec des amis communs. Et tout le monde s'entendrait à merveille. En face de la baie vitrée, se trouverait la cuisine, pas réellement spacieuse, mais assez pour que tu puisses cuisiner tout ce que tu voudrais. A droite de la table, se trouverait l'entrée dans notre monde, derrière la porte se trouverait les escaliers. Ce matin là, je me serais préparé un café, en attendant avec le plus de patience possible ton réveil. Tu dormirais mieux qu'avant bien sûr, et serais, je l'espère, un peu plus heureux. J'aurais bu mon café silencieusement, presque le sourire aux lèvres. Les rayons du soleil frapperaient à la fenêtre de notre existence, comme s'il voulait y pénétrer, et goûter au bonheur, simple, beau. J'aurais alors entrouverte une des grandes portes vitrées. Je serais restée quelques instants dans le silence de la pièce, et puis, toi, le grand toi, serais entré, toujours merveilleux. Tu aurais illuminé la pièce, par ta simple entrée, le soleil n'aurait pas pu te concurrencer. Mon cœur aurait été broyé de joie. Je t'aurais vu, là, beau, fier et fort, t'appuyant sur ton passé. Je t'aurais aimé plus que ma victoire qui me semblerait tout à coup dérisoire face à toi. Tu aurais esquissé un léger sourire en me voyant. J'aurais apprécié l'instant en prenant soin de le graver dans ma mémoire. Pour toujours. Histoire d'en faire quelque chose d'intemporel. Nous aurions été heureux, je crois. Nous aurions certainement été plus forts en tout cas. Mais non. Je me suis réveillée et ai été écrasée par la folle réalité. Nous ne sommes pas vraiment deux. Le "nous" n'est pas présentement pas envisageable. Il y a elle, et je suis loin.

Mercredi 7 décembre 2011

 Parce que ça rend dingue quand même. Toi, moi, eux, et toute cette mascarade. Juste histoire de. Et pourquoi accepter de n'être qu'un pantin  ? Des masques identiques collés au visage et ça brûle plus le temps passe. Pourquoi acceptons-nous de jouer un rôle qui nous bouffera tout entier par la suite ? On préfère être enchaînés, rester liés et s'oublier. Qu'est-ce qu'on en tire de bon à la toute fin ? La danse monotone des cadavres. Et pourquoi ne pas laisser place à l'inattendu ? On pourrait tout foutre en l'air. Juste histoire de... Juste histoire de Vivre. Ça m'fout tellement mal de voir tout ça, j'ai peur de m'y habituer un peu, tu sais, de devenir comme eux. J'ai tellement peur de vieillir et d'accepter tout ça. J'ai tellement peur de trop changer. J'ai tellement peur d'être avalée. J'veux pas oublier ces quelques années de rélfexions, j'veux pas oublier que pendant un temps j'étais encore pleine de rêves, je ne veux pas perdre tout ça. De quel droit ces connards me prendraient l'espoir ? Mais est-ce que j'en ai encore ? Je doute tu sais. Peut-on être sûrs que j'y arriverais ? Naître pour survivre et s'adapter. Et ça implique la souffrance, évidemment. Je finirais barge ou alors ce système m'aura eue, moi aussi. Mais ils ne voient rien dans le moment présent, pas eux, mais eux. Vous. Aveugles que vous êtes. Dégueulasses et égoïstes. Je ne vous aimerais jamais. Le mensonge, la trahison, et l'abrutissement général, y'a qu'ça pour vous. Pour moi aussi peut-être, mais je préfère ne pas y penser, tu sais, les cons, c'est toujours les autres. C'est tellement dur de se regarder soi-même, sachant qu'on ne peut être impartial, tu vois. Faire face au néant qui envahie parce qu'on n'est rien à l'intérieur. Parce qu'on a peur de nous-mêmes, parce qu'on a peur de ce qu'on peut trouver là-dedans. C'est plus facile de critiquer les autres. Sans savoir qu'on est pire. Parce qu'on est nous.

Mardi 6 décembre 2011

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 Sache qu'il subsiste de jolies histoires. Dans mon monde, il n'y a que des regards qui réchauffent, et même la nuit, les oiseaux chantent. La vie ne s'arrête jamais, les moments ne s'oublient pas, et les couleurs dessinent chaque trait. Il n'y a pas de malheur, les gens sont beaux. On marche sans s'arrêter et le ciel n'est jamais gris. Les étoiles ne se cachent pas, chacun vit comme il le souhaite, en paix. La bêtise est abolie, la folie règne. Dans mon monde tous les sourires sont sincères, le bonheur est possible, et l'amour, éternel.


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