Promis.A.L-Echec

Il y a des Mots qui Remontent sur La Peau.

Jeudi 10 mars 2011

 « L'oppresseur ne se rend pas
compte du mal qu'implique l'op-
pression tant que l'opprimé l'ac-
cepte. »



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Fall   From   The   Stars  ~  God   Is   An   Astronaut    



____________P. n'est pas là ce soir. J'avoue, j'avoue oui, ça me contrarie. Cette boule au ventre me donne la gerbe. Je suis noyée. Noyée. Et ça résonne. Dans 10 jours nouveau BB, je suis tellement dans la merde, je ne pense pas que je serais capable de rattraper mes cours puis de les réviser. Je suis la psychologue de tout le monde en ce moment, j'observe tous les jours à quel point l'amour est une belle daube. J'erre dans les rues après avoir acheté un paquet de clopes, encore, parce que je fume de plus en plus. Je ne sais même plus pourquoi je règle mon réveil pour qu'il sonne à 7h00 du matin car, je prends bien trop souvent le bus de 9h30. Je suis absente tellement de fois, par lâcheté. Je n'y parviens plus, à les voir, eux, tous cons putain. Je me perds. Je me tue à cause d'eux, je nique ma seule chance de vivre une vie vivable. Les études. Un fonctionnement tellement à chier, c'est pas ton intelligence qu'ils testent, c'est simplement ta capacité à t'auto-bourrer le crâne avec des trucs inutiles, des trucs qui ne veulent rien dire quand on regarde plus loin, quand on veut simplement vivre, sans compliquer les choses. Surtout n'ouvre pas ta gueule, non, ça leur fait tellement plaisir de te voir t'abrutir tout seul. Ils font en sorte que tu crois qu'il y a des choses superbes qui t'attendent tout au boût du chemin, mais non, tu consommeras toujours plus en croyant vouloir assouvir toutes tes envies, en croyant vouloir être satisfait à long terme. Tu réaliseras que tu t'en fous totalement, et puis ton fric te servira à te payer un beau cercueil. Tu seras oublié. Une vie totalement vide, vidée de sens par toi-même car le système t'auras appris que la réussite, c'est cette chose dérisoire. Moi j'en veux pas, je n'en peux déjà plus alors que je ne suis pas encore rentrée dans ce monde flippant. Alors je marche vers cette prison cérébrale, en me disant que si je veux garder un peu de liberté, plus tard, il faut absolument que je passe par là. Mais ça me tue. Je m'aperçois également que je suis encore plus brisée quand je dois être heureuse que quand j'ai une raison valable de ne pas l'être. P. m'a dit que c'était sûrement parce que ça laisse un peu d'amertume de ne pas être heureux et de ne pas savoir pourquoi, de ne pas savoir à qui, à quoi il faut en vouloir. C'est vrai, je le savais déjà sans le savoir. Il sait tout et connaît tellement. Je m'approche de plus en plus d'un suicide mental, j'ai peur de tout foirer et je veux tellement échouer. Et qui pourrait comprendre ça à part P., L., M. et peut-être A. ? Non, elle ne comprendrait pas. Car A. ne l'a pas vécu. Et puis les autres sont tellement loin. Je nage dans cette solitude et je n'aime pas le dire, même l'écrire est douloureux, le fait de l'exposer me fait mal. Plus le temps passe plus je m'enfonce. Je ne veux pas être heureuse et je ne trouve pas la putain de raison, bordel. Bordel de merde. Je me sens sombrer, je ne sais pas où je vais et puis je suis coincée de toute part. Je fatigue.



Soif d'une pseudo Liberté.


Photo : Lenw.org
 
 
 
 
 
 

Dimanche 6 mars 2011

 J'ai peur d'écrire mon passé.


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Clair   De   Lune  ~  Claude   Debussy  

T
rop de choses à dire, déceptions, souvenirs flous, abandon, humiliations, cicatrices douloureuses à moitié refermées, exclusion, peur, réprobation, découverte de la dure réalité dans laquelle nous vivons...





« Tout est malsain dans mon espace vital. J'ai le cœur froid et ça me fait mal. »





____________Je ne cesse de me demander pourquoi mes maux ne sonnent pas et je jalouse les grands poètes qui parviennent à créer de si belles mélodies en un coup de poignet. Je ne sais pas faire jouer les maux. Mais j'admire la douce mélopée de nos deux vies entremêlées. Je ne peux que contempler les yeux brillants puisque je me retrouve dans l'incapacité de reproduire de telles complaintes, et reproduire ne serait que souiller les œuvres d'autrui. Qui suis-je pour encrasser les rêves d'un utopiste ? Alors mes maux restent plats, éteints, inertes. Mes maux sont morts en m'emportant avec eux. Ou alors sont-ils tombés dans un profond sommeil ? Ils se réveilleront peut-être avec détermination. Restons sur nos gardes. Je tente de garder ce souvenir suave de tous ces sons séraphiques pendant que je me jette dans ce gouffre. Je comprends alors que je suis dans mon cœur. Il me reste également ce souvenir estompé d'une silhouette s'éloignant toujours plus loin et la douleur grandit simultanément. Etait-ce moi, m'éloigant de moi-même ? Peut-être que je ne me reconnais pas. Je tente de ne rien oublier. Mes maux me tiennent compagnie bien qu'ils ne se fassent pas entendre. Mais il faudra bien réussir à les faire fredonner pour ma propre survie mentale. J'espère que la morosité les aidera. J'écoute attentivement ses maux.
 
 

Petite M. si tu passes par là...____



Le retour de P. m'appaise un peu,
mais cette incapacité à l'aider plus
me tue, ma main sur son épaule ne
suffira jamais.

Jeudi 3 mars 2011

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 « On ne renie pas son enfance;
on l'enfouit au fond de son coeur,
et l'ombre portée, l'ombre magique
devient un symbole. »
 
J'ai   Trop   De   Cœur  ~  Tandem  
 

 
____________J'ai une rédaction à faire, on bosse sur l'autobiographie. On est censés écrire un paragraphe sur nos origines, un autre sur notre naissance. On doit aussi raconter un moment triste de notre passé. Ainsi qu'un événement heureux de notre enfance... Mais j'ai beau chercher, je n'en trouve pas... Est-ce dramatique ? J'écrirai sûrement ce devoir ici, ce travail m'intéresse, pour une fois. A part ça, les bouffons qui sont mes amis ne me distraient plus, mais je ne suis pas la reine. Je ne me gêne même plus pour leur faire comprendre qu'ils sont totalement aliénés, cons, incultivés. Déjà que personnellement je ne me considère pas comme quelqu'un d'assez cultivé, mais eux, eux c'est tellement pire. Mais quelle bande de débiles désintéréssés. Je ne les aime pas, je ne les supporte pas et j'adore écrire des horreurs sur ces imbéciles. Ils ne savent rien et ne veulent rien savoir, ils critiquent les politiciens sans même chercher à être plus intelligents qu'eux, oui, parce que même si c'est des connards, ils sont bien moins abrutis que nous car ils ont réussi à posséder nos esprits. J'en peux plus de passer mes journées avec ces déchets. Mais je ris quand même, j'en aime une. Je ne te connais pas beaucoup A. finalement, et toi non plus, mais je serai ravie d'en savoir plus, je parlerai à ma mère pour que tu passes une nuit à la maison, mardi, oui. Je t'apprécie toi, on se complète un peu, c'est étrange, intéressant. Mais les autres, je les méprise totalement, je suis une sale hypocrite, mais ais-je le choix sur ce coup-ci ? Non, pas réellement. Ou alors je me cherche des excuses. Je suis connue de tous et ce serait du suicide social de leur dire leurs quatre vérités, même si c'est assez tentant. Je suis quelqu'un d'honnête à la base, mais les circonstances m'ont modifiée. Je leur dit ce que je pense d'eux s'ils me le demandent ou si je suis consternée. Ça arrive fréquemment. D'une façon oui, je suis une grosse faux-cul, en descendant du bus j'ai un gros sourire niais au visage, et je commence à jouer mon rôle, je n'en sors plus. Il y a des matins où je décide d'arriver déprimée au bahut, juste pour voir. Mais jamais, non, jamais je n'y parviens. Je n'arrive pas à m'empêcher de faire mon possible pour faire sourire les autres, je suis toujours coincée entre mes deux personnalités tellement différentes. Je me perds entre elles. L'éternelle question "Qui suis-je ?" nous bercera jusqu'à notre mort mutuelle. Les jours traînent avec lenteur et morosité. Moi j'en ris pour oublier que mon âme, elle, en pleure.

 
Demain, P.

Jeudi 24 février 2011

 « Penser toujours à quelque autre
qui nous manque, c'est toujours
être partiellement seul, mais ne pen-
ser très égoïstement qu'à soi-même,
c'est toujours être seul. »


 
I   Need   A   Doctor  ~  Dr. Dre,   Eminem   &   Skylar Grey    
 



____________Ça y est, "Le moment 0". Non, en fait non. Pas encore mais tu me manques déjà tellement. Je sais que ce n'est qu'une semaine, mais je sais aussi que ce sera une semaine difficile, pour toi, et puis aussi pour moi. J'ai l'impression que je vais appuyer sur "Play", avec la rentrée, et ce putain de retour à la réalité, enfin, à leur réalité. Alors le sommeil me manquera, mais certainement moins que toi. Ta présence qui disparaît, c'est vraiment insupportable. Qui écoutera mon silence ? De ton côté tu appuyeras sur "Pause", loin de tout, de tous, avec des connards à supporter qui sont tellement lâches de croire à cette illusion. Toujours ce sentiment de ne jamais faire assez. Est-ce que c'est simplement ma façon de voir les choses ou est-ce réel ? I don't know. J'aimerais bien savoir quand même. Et voilà, le moment 0. Play, Pause, Go, Stop. Et puis la solitude qui t'envahit un peu. Beaucoup ? Je m'en fous, débrouille toi pour survivre et revenir vite. Vite. Vite. Vite. La nuit sera longue. J'ai mal, légèrement. Mais est-ce que j'en fais trop ? Sûrement. Je vais simplement m'enfermer dans mes rêves et ne plus m'occuper de la vie des autres pendant quelques jours, comme ça la vérité me semblera plus fausse et sera plus vivable. Tu me raconteras, n'est-ce pas ? Comment tu leurs a fait fermer leurs gueules. Tu me raconteras. Et moi, moi je vais chercher pleins de musiques belles, bizarres et douces à te faire écouter, je regarderai les films que je dois regarder et puis je te ferai découvrir de nouvelles choses à ton retour, et puis la vie reprendra son court. Je me demande si j'ai l'air aussi pathétique que je le pense en écrivant ces lignes. Je n'étais pas comme ça avant, je m'aimais bien moi, en grosse pute qui n'aime rien ni personne, en grosse pute fourbe et insensible. Mais pourquoi le vrai Moi revient-il me gâcher ? J'avais plus de monde à briser avant, maintenant je me raccroche à tout et n'importe quoi/qui. Mais je ne dis pas que tu es n'importe qui, absolument pas, justement tu es tellement que j'en viens à ramper pitoyablement, lamentablement à tes pieds. As-tu tout ce qu'il te faut ? Probablement que non. Et jamais je ne pourrai t'apporter assez, jamais. Je crois que j'ai du mal à me faire à l'idée. Enfin... I'll be there.
 


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« I'm about to lose my mind. You've been gone for so long, I'm running out of time. I need a doctor, call me a doctor. I need a doctor... Doctor... To bring me back to life... [...] You’ll starting to creep in, everyday it's so grey and black. Hope, I just need a ray of that. 'Cause no one see’s my vision. When I play it for them, they just say it's wack. But they don't know what dope is. And I don't know if I was awake or asleep when I wrote this. All I know is you came to me when I was at my lowest. You picked me up, breathed new life in me. I owe my life to you. Before the life of me, I don't see why you don't see like I do. [...] See this light in you, it's dark. Let me turn on the lights and brighten me. And enlighten you. I don't think you realize what you mean to me, not the slightest clue. 'Cause me and you, we're like a crew. I was like your sidekick. You gon' either wanna fight when I get off this fucking mic, or you gon' hug me. But I'm out of options, there's nothing else I can do 'cause... I'm about to lose my mind. You've been gone for so long, I'm running out of time. I need a doctor, call me a doctor. I need a doctor... Doctor... To bring me back to life... [...] It hurts when I see you struggle, you come to me with ideas, you say there just pieces. So I’m puzzled, 'cause the shit I hear is crazy, but your either getting lazy, or you don’t believe in you no more. Seems like your own opinions, not one you can form. Can't make a decision, you keep questioning yourself. Second guessing and it's almost like your begging for my help. Like I’m your leader. [...] I can endure no more, I demand you remember who you are. It was YOU, who believed in me [...] I’m crying in this booth. You saved my life, now, maybe it's my turn to save yours. But I can never repay you, what you did for me is way more, but I ain't giving up faith, and you ain't giving up on me. Get up ! I’m dying, I need you, come back for fuck’s sake ! I'm about to lose my mind. You've been gone for so long, I'm running out of time. I need a doctor, call me a doctor. I need a doctor... Doctor... To bring me back to life... »
 

Mardi 22 février 2011

 
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« Une fois pris dans l'événement,
les hommes ne s'en effraient plus.
Seul l'inconnu épouvante les hommes. »




Ego   Mos   Reperio   Vos  ~  In   Secundum   Vita   (Necromentia Soundtrack)



____________Je viens de regarder le film Stoic. Un film dingue en fait. Plein de vérité sur l'univers carcéral. Je sais très bien que ça ne se passe pas toujours de cette manière mais, le film est quand même inspiré d'une histoire vraie. Quel film. La loi du plus fort, sois tu bouffes, sois t'es bouffé alors pas de place pour les regrets, tu avances, sans lever la tête car si tu as un minimum de sens moral, tu as conscience que tu n'es qu'une grosse merde, mais tu n'as pas le choix. Le plus fou c'est quand même de se dire, que l'on est aussi humain, et qu'alors nous sommes aussi capables de ce genre d'actes. On aura beau dire qu'on ne s'abaissera jamais à ça, on aura beau le penser en toute honnêteté, ce ne sont que des conneries. On pourrait tous torturer quelqu'un, ou même tuer si notre propre survie en dépendait. Mais tout ça, c'est tellement ridicule sachant que notre vie serait souillée pour toujours et qu'on serait sûrement incapable de vivre avec. C'est tellement sale. Faire souffrir, s'en rendre compte, continuer, en rire, ne pas réaliser. Et puis faire face aux conséquences, choisir de subir la réalité, assumer, ou nier totalement, et en rire. Est-ce que j'en rirais ? Ce film a été un gros "Pourquoi ?", la loi du plus fort. Mais, pourquoi vouloir essayer de prouver aux autres que l'on vaut mieux alors que l'on sait pertinemment que l'on est tous dans la même merde ? L'humain est un perpétuel pourquoi. Finalement, on attend quoi de ça ? Le respect, la liberté, la sécurité ? Mais à la base, pourquoi on en est là ? Qu'est ce qui nous pousse à devoir en arriver là, à ce genre de choses, pour avoir droit à un peu de paix ? Je pense que c'est justement parce qu'on est dans l'incapacité de cohabiter en paix, on se ferait trop chier. On n'est même pas foutus de rendre quelque chose de beau et d'agréable réalisable, alors qu'on sait que ce serait la meilleure des choses pour tous. Même pour les plus égoïstes, on serait tous heureux si l'on essayait de faire régner la paix. Alors on ne veut pas du bonheur. Est-ce qu'il y aurait un sens, finalement, mais qu'on ne regarde pas au bon endroit ? Je veux dire, question de point de vue peut-être ? Mais je sais que je suis comme eux, comme vous. Prisonnière de ma propre espèce, différente sans l'être, juste coincée entre deux mondes. Les questions restent sans réponses ou alors les réponses ne sont pas celles que l'on attend, on espère que les solutions puissent être les meilleures, mais non. L'Homme est une saloperie et veut inconsciemment rester une saloperie, on évolue vers notre propre fin, et on y court, on veut se rater le plus vite possible, c'est tellement jouissif de se sentir exister ainsi, car le mal nous touchera toujours plus que le bien. On cherche toujours à ressentir, par tous les moyens. Alors j'appelle au massacre, j'appelle au viol et aux explosions, car quitte à exister, autant faire ça bien.

Samedi 19 février 2011

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« Le désir d'amitié est donc précisément
un désir d'être compris, sollicité, apprécié
pour nous-même. »



Good   Times   Gonna   Come  ~  Aqualung  



« L'amitié ne rend pas le mal-
                                 heur plus léger, mais en se faisant
présence et dévouement, elle permet
d'en partager le poids, et ouvre les
portes de l'apaisement. »
 
 


____________J'ai souvent peur de te perdre, j'ai même souvent l'impression que je te perds. Et je sais que ça arrivera, je te connais assez pour savoir que tout ça ne te convient pas, je te connais assez pour savoir qu'un beau jour tu mettras les voiles et enverras chier ce système aliénant, et tu auras raison. Tu partiras et tu ne te retourneras pas, ou alors pas avant un bon moment, histoire de trouver les bonnes réponses, pas forcément celles que tu attends, mais c'est le moyen que tu as trouvé pour pouvoir trouver la vérité, ta vérité, et surtout, le bonheur dont on rêve tant. Et c'est assez flippant, tout ça, enfin, le fait que tu partes un jour et que je ne puisse pas savoir quand, j'ai peur de ne pas avoir le temps de me préparer psychologiquement.
_____J'ai du mal à te suivre des fois, pas vraiment dans ta façon de voir les choses, je crois comprendre ça. Mais plutôt dans tes réactions, ou ce qui s'apparente à des réactions. Je ne saurais pas vraiment l'expliquer. C'est juste que tu gardes avec toi cette part de mystère, je trouve ça génial d'ailleurs, mais il est des fois où j'aimerais savoir, être dans ta tête, juste savoir. Cette part de mystère, je l'aime beaucoup tu sais, au moins je ne me lasse pas de toi, je te connais sans te connaître. Tu ne seras jamais monotone alors, et puis ça me permet d'imaginer, de t'imaginer. Tu sais, je pense que les gens sont plus beaux lorsqu'on ne les connaît pas réellement, nos "amis" deviennent ennuyeux quand ils perdent tout leur mystère, et on les voit tout de suite plus laids et tristes. On s'habitue et on voit leurs défauts, on connait leurs expressions et leur humour. On n'a plus rien à découvrir, plus rien ne nous surprendra vraiment. Ils finissent par ne plus rien avoir à donner, alors on lâche plus ou moins l'affaire. Et avec toi, tu vois, c'est différent car tu as ce petit quelque chose d'ignoré, car tu gardes certaines choses pour toi. Donc je ne peux pas te lâcher. D'ailleurs, tu ne dois pas beaucoup parler. Ou est-ce dû au dialogue par écrit ? Je ne sais pas, mais je saurais un jour.
_____Et puis, je voulais te dire que je ne me suis jamais méfiée de toi, crois-moi. Je pense que tu es le seul à qui je fais confiance et c'est venu spontanément. Alors que les rares fois où j'ai accordé ma confiance à quelqu'un, ça a prit beaucoup de temps, en général on me déçoit avant que je n'ai eu le temps d'octroyer ma confiance, je suis trop exigeante envers les autres. Surtout envers moi-même, en fait. Je n'ai pas peur que tu joues avec moi, peut-être que j'ai tort, je pense simplement que tu ne t'abaisserais pas à ça et que ça ne t'intéresse pas. J'espère, aussi. Je préférerais ne pas savoir si j'ai raison, je préfère ne pas chercher à tester. Je choisis d'ignorer pour une fois. Oui, ça peut sembler paradoxal venant de quelqu'un qui voudrait tout connaître et tout comprendre, mais si on creuse un peu, on peut s'aperçevoir que c'est par peur d'être brisée, désillusionnée, mais ça me semble si improbable avec toi. Tu me donnes de l'espoir.

___________________________________Enfin passons.
_____Je n'ose jamais te demander comment ça se passe avec ta copine et tu ne m'en parles jamais, peut-être que tu n'en éprouves juste pas le besoin ? J'espère qu'elle te mérite, sincèrement. Tu n'as pas idée, non, tu ne sais pas à quel point je tiens à toi. Mais j'ai un peu peur de le montrer, et d'avoir l'air bien trop dévouée. Alors j'essaie de m'adapter, tu sais, j'essaie d'avoir l'air un peu détachée tout en me demandant si c'est bien. Parce que je peux comprendre que cet excès d'affection puisse inquiéter, troubler. Mais je n'y peux rien tu sais, j'aime même ceux que j'exècre, la haine est une forme d'amour. J'aime malgré moi. Et puis c'est encore pire avec les rares personnes qui en valent vraiment la peine, un peu comme toi, tu vois. Et j'avoue que c'est aussi par fierté que j'essaie d'avoir l'air indifférente, car je sais que je suis démesurément sensible. Et ça m'énerve tellement car cette sensibilité vient toujours se mêler de ce qui ne la regarde pas, elle est toujours présente lorsqu'il faut faire des choix. Je ne veux pas qu'on me plaigne quand je vais mal, je ne veux pas être malheureuse et pathétique de surcroît. Avoir l'air fort mais surtout, se sentir fort, pas forcément l'être, enfin, tu sais. Je tente aussi de me protéger des souffrances venant des autres.
_____Il faut surtout que tu aies conscience que j'abandonne beaucoup plus souvent qu'avec d'autres ma dignité quand il s'agit de toi, si jamais tu lis ces lignes, j'espère que ça te flattera. Je ne supporte pas laisser tomber ma fierté, cette grande amie qui est toujours présente et qui m'aide toujours à avancer, la seule qui restera jusqu'à ma mort. Elle est une partie de moi, je ne peux donc pas m'en séparer et puis, je tiens à la garder à mes côtés. Je n'aime pas la trahir pour de vulgaires humains, on n'est jamais sûr que ça ne sera pas sans risques. Mais toi, tu ne me déçois pas.
_____Tu es tellement exceptionnel, sans toi je me serais foutue en l'air plusieurs fois, tu m'as tant apporté et j'ai toujours l'impression de ne pas te donner assez, j'ai toujours l'impression que je te dois énormément et ce n'est pas qu'une impression, c'est réel. Je ne comprends pas comment tu peux insinuer le contraire, vraiment. Tu as toujours été là, toujours. Et moi j'étais plus jeune, je ne me rendais pas compte de ma chance, je crois. A cette époque, sâche que j'étais sincère. Mais j'ai fais la connerie de ne pas le montrer assez je crois, je pense que c'était ça, je n'étais sans doute pas assez présente. A moins que l'explication ne soit bien plus simple, mais alors je ne pense pas que je saurais l'expliquer. On n'a pas parlé de tout ça depuis, je me demande si j'en aurais besoin, aucune idée. Devrais-je avoir besoin de comprendre ce qu'il s'est passé ? Et toi ? Aujourd'hui, je me suis promis d'être toujours là quand tu en auras besoin, quand tu le voudras et même quand tu ne le voudras pas, quand je saurais qu'il le faut, finalement.
_____J'ai tellement peur que tu disparaisses, comme si de rien n'était, sans un bruit, et puis les gens continueraient de vivre leurs vies de cons, sans se rendre compte qu'ils doivent être en deuil, je leur ferais comprendre que tu es quelqu'un d'important, je hurlerais contre l'oubli car ta présence m'est indispensable. Depuis que mon père est parti, j'ai affreusement peur de l'abandon, ça m'est insupportable. Je ne veux pas te perdre, mais, le truc, c'est que jamais je ne m'opposerais à ton départ. Je regretterais, affreusement même. Quand les gens décident de sortir de ma vie et qu'il y a une bonne raison, je ne les retiens pas. Même si la douleur est atroce. Car j'essaie de respecter leurs choix. Je ne sais toujours pas si c'est la bonne solution. Mais je continue de fonctionner de cette manière.
_____Il y a quand même une chose qui me blesse parfois, mais je suis sûre que tu ne t'en rends pas compte, c'est cette espèce de manque d'intérêt envers moi. Enfin, tu sais, tu t'intéresses à une multitude de choses, des trucs qui sembleraient futiles pour la majorité des gens, je pense. Des fois je me dis : "P. est une mine d'informations utiles.". Il m'arrive de penser que je ne suis rien, je n'aurais pas la prétention de dire que je mérite plus, non, je sais simplement que c'est parfois douloureux, ce manque d'intérêt.
_____Je respecte tellement tout ce que tu sais, j'admire ton savoir, et cette capacité à me faire passer pour une inculte alors qu'ordinairement, c'est moi qui apprends aux autres et qui fait découvrir. J'ai du mal à te renvoyer ça, mais j'essaie quand même et je suis tellement fière quand j'y parviens, quand je trouve quelque chose que tu ne connais pas. Je me sens honorée lorsque tu partages avec moi.
_____Enfin bref, la principale raison pour laquelle je ne parle pas beaucoup, c'est simplement que j'ai le sentiment que ma vie ne t'intéresse pas. C'est probablement le cas d'ailleurs, elle est tellement dépourvue d'existence. Je n'ose pas vraiment te raconter d'anecdotes. J'ai du mal à discuter avec toi, c'est assez spécial, ça ne m'arrive pas d'habitude. En général les gens me trouvent drôle, toujours en train de raconter des conneries, histoire de faire sourire, histoire de voir le masque trompeur du bonheur sur leurs visages, je veux me faire croire que c'est possible tout en sachant que ce ne sont que des foutaises. L'illusion du bonheur, bonheur illusoire.
_____En parlant d'humour, j'aime beaucoup le tien, il est assez tordu et c'est original. Et moi je ris de tout et n'importe quoi, des malheurs des autres par exemple, du malheur tout court, je ne saurais pas en pleurer. Et même si j'y arrivais, je ne le ferais pas car c'est ce qu'il veut lui, le malheur.
_____Une chose qui m'a brisée, quand tout s'est terminé, quand tout ce qui n'a jamais vraiment commencé s'est terminé, tu sais, quand on s'est perdus de vue. Je me souviens de tes mots. Je me souviens que tu avais l'air de les balancer avec insensibilité, avec désintérêt, je suppose que tu croyais que ça ne me ferait rien, non, je ne t'en veux pas, moi aussi je le pensais. Alors il y a eu cette douloureuse nuit pesante, passée seule, recroquevillée sur ma solitude, sur le rebord de ma fenêtre, à observer l'obscurité autour de moi, il faut dire que j'étais en osmose avec toute cette noirceur, j'ai beaucoup pleuré mais je ne t'en ai jamais voulu. J'ai regardé le monde se réveiller, je crois que ce matin là, les ténèbres se sont empressés de se cacher dans mon cœur. Un peu comme les vampires qui se dérobent à la moindre petite lueur. J'ai beaucoup souffert de cette espèce d'abandon et je m'en suis voulue de t'avoir lassé, vraiment oui, j'ai tellement regretté. J'aurais dû te rattraper, pour éviter cet éloignement, on aurait pu continuer, différemment, mais continuer de marcher ensemble, tu ne crois pas ? Mais il faut avouer que le retrouvailles étaient réellement plaisantes. Et, au moins, j'ai appris, j'aurais préféré apprendre avec quelqu'un de moins important que toi quand même, mais bon, le passé restera intouchable.
_____Je sais que tu n'as jamais eu la vie facile, et que c'est toujours le cas, malheureusement, et j'aimerais pouvoir changer ça, j'aimerais que tu puisses goûter au bonheur. J'aimerais que tu sois heureux pour toujours, tu le mérites amplement, mais ça je te l'ai déjà dit.
_____J'espère que tu feras de belles choses dans ta vie, sinon ce serait un gâchis absurde que je ne supporterais pas. Je ne pourrais pas te voir t'abimer, t'abymer, sans ne rien faire, ça me rendrait dingue, tu vaux beaucoup trop. Alors vise toujours plus haut s'il te plaît. Je sais que tu es capable de beaucoup et je ne douterais jamais de ta force, de ton courage, tu as déjà traversé un bon nombre d'obstacles.
_____J'aimerais trouver de quoi soulager tes peines, mais je n'ai que ma présence à te donner pour t'aider à souffrir moins seul. Je m'en veux de ne pas trouver de réponses à tes questions, je m'en veux de ne pas pouvoir t'aider plus. Je n'ai pas les mots pour ça, et même si je pense savoir plus que certains, il est vrai que je n'en sais pas encore assez sur la vie. C'est tellement dur de faire face à l'inexplicable, je sais. Et les "pourquoi" sont meurtriers.
_____Je voulais te dire aussi, que ta présence me manque terriblement. Enfin, je parle de ta présence physique, qu'on puisse vraiment se voir, et t'entendre rire serait génial aussi. J'aimerais tant partager des moments avec toi, et faire des choses étranges, choquer les gens, ça serait drôle. Ça pourrait être si beau, ça pourrait être si précieux comme instants. Et puis des soirées de fou, en bonne compagnie, rire aux éclats, croire que tout n'est pas si morose finalement. Ce genre d'instants qui nous remplit d'illusions. Pouvoir profiter et parvenir à stopper le temps. Tenter de se satisfaire de tout ça. Peut-être que j'y arriverai, peut-être que d'ici là j'aurai envie d'être heureuse. Écouter de la musique avec toi et se taire, car on n'a pas vraiment besoin de discuter quand l'art s'exprime. Parler la nuit. Admirer ce qu'il reste de merveilleux dans le monde et s'y raccrocher. Vivre pour de vrai, en s'éloignant le plus possible des ces prisons cérébrales. Peut-être qu'un jour je voudrai les faire exploser. Sauver le peu qu'il nous reste, tu sais, préserver notre propre existence. Je sais que ces jours là arriveront et ça donne envie de se battre.
_____Et surtout, surtout ne jamais les laisser t'enlever l'espoir, la volonté, l'amour, la beauté et les rêves. Car ils n'ont pas le droit d'y toucher, ils n'en sont pas dignes. Ne te laisse pas pénétrer l'esprit, ce serait tellement ignoble pour moi d'assister à ça.
_____Heureusement que tu es toi, quelle chance de t'avoir rencontré, j'espère un jour t'égaler. Je tiens tellement en à toi, tu es extraordinaire, vraiment. N'oublie rien, par pitié, je n'oublierai pas non plus.
_____Et là, c'est le moment, court et important, où je dois te remercier pour tout ça. Alors merci. Merci pour tout, merci d'avoir été là, merci d'être encore présent, merci d'être différent, merci d'exister. Tu verras, les temps heureux arriveront.





_______________________« Camarade, fils du Vent, fils de l'horizon, va où ton coeur te porte et la Vie te donnera raison. Le chemin est long et d'embûches sera plein, ouvre-toi au monde et le monde sera tien. La beauté de la Vie dépend de ton regard, même si pour la Paix ce monde est en retard, nous nourrit de cette envie de tirer dans le tas, pour que nos rêves finissent mutilés dans le drame. Camarade, méfie-toi, le Temps voudrait te corrompre, car c'est dur d'être incompris parmi les prétentieux... Camarade, va où ton coeur te porte... La vérité que tu portes en toi, vaut bien plus que toutes celles établies, alors va où ton coeur te porte... Camarade... »





Comme je t'aime, P.



~ Le Moi plein de sincérité.

Vendredi 18 février 2011

http://promis.a.l-echec.cowblog.fr/images/294898024123.jpg
 

 
 « A self-fulfilling prophecy of endless
possibility, the fences that you cannot
climb, the sentences that do not rhyme,
in all that you can never change. It gets
you down. There's no spark, no light in                              

the dark. There's no time, to analyse,

to think things through, to make sense.
Like candles in the city, they never
looked so pretty. It gets you down.
You're just playing a part, and there's
no time to analyse.
»
                                                                        La   Nuit   Qui   Ne   Tue   Pas  ~  Shyy    
 
____________J'ai toujours eu du mal à écrire à la première personne. Peut-être que c'est par peur de m'impliquer. Peut-être. Par peur que les gens me jugent aussi, je ne sais pas vraiment, mais j'ai toujours trouvé ça désagréable. Je n'aime pas parler de moi et je ne cherche pas à être lue. Les nuits me paraissent de plus en plus agressives et menaçantes. Je ne suis plus sereine, autrefois, j'aimais la nuit, maintenant j'en ai peur et sans mes poufiasses de clopes, je suis encore moins rassurée. Je suis terrorisée à l'idée de passer encore des heures dans le noir, à trop penser, à me détruire psychologiquement. Les nuits sont des journées obscures, et dans le noir, là où l'on ne voit rien, là où l'on voit tout, on est seul. Non, je ne ferme pas l'œil, les démons peuvent resurgir à tout moment, soyons aux aguets. Et je suis détruite, les larmes coulent, il n'y a pas que dans la nuit que je suis seule. Et le cœur qui bat la chamade, je hurle. Le palpitant en lambeaux, j'erre dans le froid glacial et terrifiant d'une de ces nuits d'hiver, et au matin tout est gelé, et au matin, je ne suis plus que glace. Alors on me brise. Et puis tout se répare, ça peut mettre un peu de temps, et on a l'impression d'être immortel, d'une façon. Et dans cet infini, j'ai peur, peur de l'avenir car il est incertain, peur de l'avenir car il n'existe pas et pourtant, il nous influence tellement, peur de l'avenir et des souffrances à venir, peur de l'avenir qui sera indéniablement un échec. Alors que faire ? Subir ou choisir ? Choisir de se révolter contre tout ça, et crever de ce choix, car ce choix, c'est la mort. La mort en signe de protestation mais j'ai peur de disparaître violemment, j'ai peur de l'inconnu et de toutes ses possibilités. Choisir de subir, et se plaindre jusqu'à ce qu'on en crève, car on en crève dans tous les cas. Alors là est la question : est-il préférable de choisir la mort, avec lâcheté, mais être enfin libéré de notre défaite inévitable ou est-il préférable de choisir de vivre, dans le malheur et avec la certitude que notre vie ne sera jamais comme nous aurions voulu qu'elle le soit, mais néanmoins avec courage, avec cette volonté que l'on n'obtient qu'en se battant, en croyant, ridiculement et naïvement, que quelque chose de plus beau, en croyant que quelque chose qui ressemble au bonheur est possible ? Et un choix déchirant de plus à faire, alors je décide de ne rien faire, d'attendre simplement, de laisser la vie décider. Je laisse les gens me détruire, le résultat final restera toujours le même. Je laisse le temps me tuer, l'usure m'affaiblir. Je me laisse vivre, je me laisse mourir. En essayant parfois d'accélérer les choses, avant c'était l'automutilation, maintenant je me défonce le crâne pour tout oublier. Une taffe pour planer en ta compagnie, une gorgée pour oublier ton nom et une pilule en ton honneur, deux pilules pour ces souvenirs achevés, une poignée de pilules pour croire que tu es là. Et c'est le coma.

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