Promis.A.L-Echec

Il y a des Mots qui Remontent sur La Peau.

Samedi 19 février 2011

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« Le désir d'amitié est donc précisément
un désir d'être compris, sollicité, apprécié
pour nous-même. »



Good   Times   Gonna   Come  ~  Aqualung  



« L'amitié ne rend pas le mal-
                                 heur plus léger, mais en se faisant
présence et dévouement, elle permet
d'en partager le poids, et ouvre les
portes de l'apaisement. »
 
 


____________J'ai souvent peur de te perdre, j'ai même souvent l'impression que je te perds. Et je sais que ça arrivera, je te connais assez pour savoir que tout ça ne te convient pas, je te connais assez pour savoir qu'un beau jour tu mettras les voiles et enverras chier ce système aliénant, et tu auras raison. Tu partiras et tu ne te retourneras pas, ou alors pas avant un bon moment, histoire de trouver les bonnes réponses, pas forcément celles que tu attends, mais c'est le moyen que tu as trouvé pour pouvoir trouver la vérité, ta vérité, et surtout, le bonheur dont on rêve tant. Et c'est assez flippant, tout ça, enfin, le fait que tu partes un jour et que je ne puisse pas savoir quand, j'ai peur de ne pas avoir le temps de me préparer psychologiquement.
_____J'ai du mal à te suivre des fois, pas vraiment dans ta façon de voir les choses, je crois comprendre ça. Mais plutôt dans tes réactions, ou ce qui s'apparente à des réactions. Je ne saurais pas vraiment l'expliquer. C'est juste que tu gardes avec toi cette part de mystère, je trouve ça génial d'ailleurs, mais il est des fois où j'aimerais savoir, être dans ta tête, juste savoir. Cette part de mystère, je l'aime beaucoup tu sais, au moins je ne me lasse pas de toi, je te connais sans te connaître. Tu ne seras jamais monotone alors, et puis ça me permet d'imaginer, de t'imaginer. Tu sais, je pense que les gens sont plus beaux lorsqu'on ne les connaît pas réellement, nos "amis" deviennent ennuyeux quand ils perdent tout leur mystère, et on les voit tout de suite plus laids et tristes. On s'habitue et on voit leurs défauts, on connait leurs expressions et leur humour. On n'a plus rien à découvrir, plus rien ne nous surprendra vraiment. Ils finissent par ne plus rien avoir à donner, alors on lâche plus ou moins l'affaire. Et avec toi, tu vois, c'est différent car tu as ce petit quelque chose d'ignoré, car tu gardes certaines choses pour toi. Donc je ne peux pas te lâcher. D'ailleurs, tu ne dois pas beaucoup parler. Ou est-ce dû au dialogue par écrit ? Je ne sais pas, mais je saurais un jour.
_____Et puis, je voulais te dire que je ne me suis jamais méfiée de toi, crois-moi. Je pense que tu es le seul à qui je fais confiance et c'est venu spontanément. Alors que les rares fois où j'ai accordé ma confiance à quelqu'un, ça a prit beaucoup de temps, en général on me déçoit avant que je n'ai eu le temps d'octroyer ma confiance, je suis trop exigeante envers les autres. Surtout envers moi-même, en fait. Je n'ai pas peur que tu joues avec moi, peut-être que j'ai tort, je pense simplement que tu ne t'abaisserais pas à ça et que ça ne t'intéresse pas. J'espère, aussi. Je préférerais ne pas savoir si j'ai raison, je préfère ne pas chercher à tester. Je choisis d'ignorer pour une fois. Oui, ça peut sembler paradoxal venant de quelqu'un qui voudrait tout connaître et tout comprendre, mais si on creuse un peu, on peut s'aperçevoir que c'est par peur d'être brisée, désillusionnée, mais ça me semble si improbable avec toi. Tu me donnes de l'espoir.

___________________________________Enfin passons.
_____Je n'ose jamais te demander comment ça se passe avec ta copine et tu ne m'en parles jamais, peut-être que tu n'en éprouves juste pas le besoin ? J'espère qu'elle te mérite, sincèrement. Tu n'as pas idée, non, tu ne sais pas à quel point je tiens à toi. Mais j'ai un peu peur de le montrer, et d'avoir l'air bien trop dévouée. Alors j'essaie de m'adapter, tu sais, j'essaie d'avoir l'air un peu détachée tout en me demandant si c'est bien. Parce que je peux comprendre que cet excès d'affection puisse inquiéter, troubler. Mais je n'y peux rien tu sais, j'aime même ceux que j'exècre, la haine est une forme d'amour. J'aime malgré moi. Et puis c'est encore pire avec les rares personnes qui en valent vraiment la peine, un peu comme toi, tu vois. Et j'avoue que c'est aussi par fierté que j'essaie d'avoir l'air indifférente, car je sais que je suis démesurément sensible. Et ça m'énerve tellement car cette sensibilité vient toujours se mêler de ce qui ne la regarde pas, elle est toujours présente lorsqu'il faut faire des choix. Je ne veux pas qu'on me plaigne quand je vais mal, je ne veux pas être malheureuse et pathétique de surcroît. Avoir l'air fort mais surtout, se sentir fort, pas forcément l'être, enfin, tu sais. Je tente aussi de me protéger des souffrances venant des autres.
_____Il faut surtout que tu aies conscience que j'abandonne beaucoup plus souvent qu'avec d'autres ma dignité quand il s'agit de toi, si jamais tu lis ces lignes, j'espère que ça te flattera. Je ne supporte pas laisser tomber ma fierté, cette grande amie qui est toujours présente et qui m'aide toujours à avancer, la seule qui restera jusqu'à ma mort. Elle est une partie de moi, je ne peux donc pas m'en séparer et puis, je tiens à la garder à mes côtés. Je n'aime pas la trahir pour de vulgaires humains, on n'est jamais sûr que ça ne sera pas sans risques. Mais toi, tu ne me déçois pas.
_____Tu es tellement exceptionnel, sans toi je me serais foutue en l'air plusieurs fois, tu m'as tant apporté et j'ai toujours l'impression de ne pas te donner assez, j'ai toujours l'impression que je te dois énormément et ce n'est pas qu'une impression, c'est réel. Je ne comprends pas comment tu peux insinuer le contraire, vraiment. Tu as toujours été là, toujours. Et moi j'étais plus jeune, je ne me rendais pas compte de ma chance, je crois. A cette époque, sâche que j'étais sincère. Mais j'ai fais la connerie de ne pas le montrer assez je crois, je pense que c'était ça, je n'étais sans doute pas assez présente. A moins que l'explication ne soit bien plus simple, mais alors je ne pense pas que je saurais l'expliquer. On n'a pas parlé de tout ça depuis, je me demande si j'en aurais besoin, aucune idée. Devrais-je avoir besoin de comprendre ce qu'il s'est passé ? Et toi ? Aujourd'hui, je me suis promis d'être toujours là quand tu en auras besoin, quand tu le voudras et même quand tu ne le voudras pas, quand je saurais qu'il le faut, finalement.
_____J'ai tellement peur que tu disparaisses, comme si de rien n'était, sans un bruit, et puis les gens continueraient de vivre leurs vies de cons, sans se rendre compte qu'ils doivent être en deuil, je leur ferais comprendre que tu es quelqu'un d'important, je hurlerais contre l'oubli car ta présence m'est indispensable. Depuis que mon père est parti, j'ai affreusement peur de l'abandon, ça m'est insupportable. Je ne veux pas te perdre, mais, le truc, c'est que jamais je ne m'opposerais à ton départ. Je regretterais, affreusement même. Quand les gens décident de sortir de ma vie et qu'il y a une bonne raison, je ne les retiens pas. Même si la douleur est atroce. Car j'essaie de respecter leurs choix. Je ne sais toujours pas si c'est la bonne solution. Mais je continue de fonctionner de cette manière.
_____Il y a quand même une chose qui me blesse parfois, mais je suis sûre que tu ne t'en rends pas compte, c'est cette espèce de manque d'intérêt envers moi. Enfin, tu sais, tu t'intéresses à une multitude de choses, des trucs qui sembleraient futiles pour la majorité des gens, je pense. Des fois je me dis : "P. est une mine d'informations utiles.". Il m'arrive de penser que je ne suis rien, je n'aurais pas la prétention de dire que je mérite plus, non, je sais simplement que c'est parfois douloureux, ce manque d'intérêt.
_____Je respecte tellement tout ce que tu sais, j'admire ton savoir, et cette capacité à me faire passer pour une inculte alors qu'ordinairement, c'est moi qui apprends aux autres et qui fait découvrir. J'ai du mal à te renvoyer ça, mais j'essaie quand même et je suis tellement fière quand j'y parviens, quand je trouve quelque chose que tu ne connais pas. Je me sens honorée lorsque tu partages avec moi.
_____Enfin bref, la principale raison pour laquelle je ne parle pas beaucoup, c'est simplement que j'ai le sentiment que ma vie ne t'intéresse pas. C'est probablement le cas d'ailleurs, elle est tellement dépourvue d'existence. Je n'ose pas vraiment te raconter d'anecdotes. J'ai du mal à discuter avec toi, c'est assez spécial, ça ne m'arrive pas d'habitude. En général les gens me trouvent drôle, toujours en train de raconter des conneries, histoire de faire sourire, histoire de voir le masque trompeur du bonheur sur leurs visages, je veux me faire croire que c'est possible tout en sachant que ce ne sont que des foutaises. L'illusion du bonheur, bonheur illusoire.
_____En parlant d'humour, j'aime beaucoup le tien, il est assez tordu et c'est original. Et moi je ris de tout et n'importe quoi, des malheurs des autres par exemple, du malheur tout court, je ne saurais pas en pleurer. Et même si j'y arrivais, je ne le ferais pas car c'est ce qu'il veut lui, le malheur.
_____Une chose qui m'a brisée, quand tout s'est terminé, quand tout ce qui n'a jamais vraiment commencé s'est terminé, tu sais, quand on s'est perdus de vue. Je me souviens de tes mots. Je me souviens que tu avais l'air de les balancer avec insensibilité, avec désintérêt, je suppose que tu croyais que ça ne me ferait rien, non, je ne t'en veux pas, moi aussi je le pensais. Alors il y a eu cette douloureuse nuit pesante, passée seule, recroquevillée sur ma solitude, sur le rebord de ma fenêtre, à observer l'obscurité autour de moi, il faut dire que j'étais en osmose avec toute cette noirceur, j'ai beaucoup pleuré mais je ne t'en ai jamais voulu. J'ai regardé le monde se réveiller, je crois que ce matin là, les ténèbres se sont empressés de se cacher dans mon cœur. Un peu comme les vampires qui se dérobent à la moindre petite lueur. J'ai beaucoup souffert de cette espèce d'abandon et je m'en suis voulue de t'avoir lassé, vraiment oui, j'ai tellement regretté. J'aurais dû te rattraper, pour éviter cet éloignement, on aurait pu continuer, différemment, mais continuer de marcher ensemble, tu ne crois pas ? Mais il faut avouer que le retrouvailles étaient réellement plaisantes. Et, au moins, j'ai appris, j'aurais préféré apprendre avec quelqu'un de moins important que toi quand même, mais bon, le passé restera intouchable.
_____Je sais que tu n'as jamais eu la vie facile, et que c'est toujours le cas, malheureusement, et j'aimerais pouvoir changer ça, j'aimerais que tu puisses goûter au bonheur. J'aimerais que tu sois heureux pour toujours, tu le mérites amplement, mais ça je te l'ai déjà dit.
_____J'espère que tu feras de belles choses dans ta vie, sinon ce serait un gâchis absurde que je ne supporterais pas. Je ne pourrais pas te voir t'abimer, t'abymer, sans ne rien faire, ça me rendrait dingue, tu vaux beaucoup trop. Alors vise toujours plus haut s'il te plaît. Je sais que tu es capable de beaucoup et je ne douterais jamais de ta force, de ton courage, tu as déjà traversé un bon nombre d'obstacles.
_____J'aimerais trouver de quoi soulager tes peines, mais je n'ai que ma présence à te donner pour t'aider à souffrir moins seul. Je m'en veux de ne pas trouver de réponses à tes questions, je m'en veux de ne pas pouvoir t'aider plus. Je n'ai pas les mots pour ça, et même si je pense savoir plus que certains, il est vrai que je n'en sais pas encore assez sur la vie. C'est tellement dur de faire face à l'inexplicable, je sais. Et les "pourquoi" sont meurtriers.
_____Je voulais te dire aussi, que ta présence me manque terriblement. Enfin, je parle de ta présence physique, qu'on puisse vraiment se voir, et t'entendre rire serait génial aussi. J'aimerais tant partager des moments avec toi, et faire des choses étranges, choquer les gens, ça serait drôle. Ça pourrait être si beau, ça pourrait être si précieux comme instants. Et puis des soirées de fou, en bonne compagnie, rire aux éclats, croire que tout n'est pas si morose finalement. Ce genre d'instants qui nous remplit d'illusions. Pouvoir profiter et parvenir à stopper le temps. Tenter de se satisfaire de tout ça. Peut-être que j'y arriverai, peut-être que d'ici là j'aurai envie d'être heureuse. Écouter de la musique avec toi et se taire, car on n'a pas vraiment besoin de discuter quand l'art s'exprime. Parler la nuit. Admirer ce qu'il reste de merveilleux dans le monde et s'y raccrocher. Vivre pour de vrai, en s'éloignant le plus possible des ces prisons cérébrales. Peut-être qu'un jour je voudrai les faire exploser. Sauver le peu qu'il nous reste, tu sais, préserver notre propre existence. Je sais que ces jours là arriveront et ça donne envie de se battre.
_____Et surtout, surtout ne jamais les laisser t'enlever l'espoir, la volonté, l'amour, la beauté et les rêves. Car ils n'ont pas le droit d'y toucher, ils n'en sont pas dignes. Ne te laisse pas pénétrer l'esprit, ce serait tellement ignoble pour moi d'assister à ça.
_____Heureusement que tu es toi, quelle chance de t'avoir rencontré, j'espère un jour t'égaler. Je tiens tellement en à toi, tu es extraordinaire, vraiment. N'oublie rien, par pitié, je n'oublierai pas non plus.
_____Et là, c'est le moment, court et important, où je dois te remercier pour tout ça. Alors merci. Merci pour tout, merci d'avoir été là, merci d'être encore présent, merci d'être différent, merci d'exister. Tu verras, les temps heureux arriveront.





_______________________« Camarade, fils du Vent, fils de l'horizon, va où ton coeur te porte et la Vie te donnera raison. Le chemin est long et d'embûches sera plein, ouvre-toi au monde et le monde sera tien. La beauté de la Vie dépend de ton regard, même si pour la Paix ce monde est en retard, nous nourrit de cette envie de tirer dans le tas, pour que nos rêves finissent mutilés dans le drame. Camarade, méfie-toi, le Temps voudrait te corrompre, car c'est dur d'être incompris parmi les prétentieux... Camarade, va où ton coeur te porte... La vérité que tu portes en toi, vaut bien plus que toutes celles établies, alors va où ton coeur te porte... Camarade... »





Comme je t'aime, P.



~ Le Moi plein de sincérité.

Poussières d'Étoiles

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Par lancien le Vendredi 9 novembre 2012
Ce texte m'a beaucoup ému; cela sort du fond du coeur
 

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