« Je suis une nocturne.
Pour moi, la créativité vi-
ent la nuit. Il se passe
quelque chose avec la
nuit. Une énergie différente.
La nuit est un vide dans
lequel je peux créer. »
____________Les nuits se font bien trop longues et calmes. La poésie s'envole car tous les plus grands poètes se sont déjà suicidés. Ils détenaient la vérité, c'était eux, ceux qui avaient raison. L'illumination n'est pas à notre portée, il faut voir plus, plus loin, et plus longtemps. L'heure du retour à la normale approche de plus en plus vite, et je ne l'accepte pas. On accepte difficilement de sortir d'un rêve plus beau que notre réalité. La réalité ne sera jamais belle, la réalité nous décevera toujours car elle n'est pas modelable, elle n'est pas à la hauteur de nos attentes. La réalité n'égalera jamais l'utopie, tout pourrait être tellement plus intense, plus vrai, plus poétique. Mais la réalité reste là, elle s'impose et demande le respect, elle veut qu'on la regarde, bien en face. Elle veut détruire chaque rêve. La réalité est improbable. Lorsque je me retrouve seule face à elle, c'est tellement surprenant de voir à quel point mon masque tombe bas. Puis, en le ramassant, on réalise très vite que ses couleurs sont de moins en moins vives. Les traits se font plus marqués, presque sévères et trop amers. Comme si plus rien ne pouvait m'étonner. La vitesse que prend chaque chose est effrayante. Je ne sais plus quoi dire, encore. J'aurais pourtant aimé créer cette nuit. La beauté me manque, les moments passés restent remplis de sourires, mais il reste toujours ces pensées négatives, toujours. Alors chaque instant ne peut être beau, même si on le souhaite vraiment. La seconde devient mensonge, tout n'est que mascarade, et plus rien ne brille. Les choses restent ternes comme le masque que je traine chaque jour. Non, c'est lui qui me traine finalement. Les jolis mots de P. me manquent. La musique me détériore, les gens se retrouvent inintéréssants et laids. Le gouffre de chacun grandit et avale tout sur son passage. Les gouffres mangent les étoiles, le ciel se retrouve seul et abasourdi. C'est comme si plus rien n'éxistait et que le diable riait de sa propre haine. Ce serait triste. Tout est infiniment triste et ridicule. Je fatigue de toute cette médiocrité, du mépris que l'on se porte. P. est l'un des très rares poètes encore en vie. Je l'écouterai sans ne rien dire, la beauté sera là, pour une fois. Pour la toute première fois.
Promis.A.L-Echec
Il y a des Mots qui Remontent sur La Peau.
Jeudi 18 août 2011
Lundi 15 août 2011
P.
____________Une douce flamme destructrice, magnifique et réconfortante dans le cœur. Un petit espoir car il y a toujours ces petites poussières d'étoiles sublimant le désespoir, la triste vérité, et tout un tas d'atrocités insupportables. C'est tellement plus beau quand c'est infime, l'espoir. Même s'il est stupide. Si tout allait pour le mieux, cette fine splendeur disparaîtrait. Tragique et mélancolique délicatesse, tel un voile soyeux et presque totalement transparent, flottant en silence autour de toi, c'est le voile des illusions. Des pétales de fleur parfaitement dessinées. Regarde, elles tombent du ciel. La mélodie des âmes qui se perd dans l'obscurité, on l'entend retentir au loin et ça résonne dans nos têtes, ça ricoche dans nos boîtes crâniennes. Et on s'aime dans le mépris. Liés par quelques pensées négatives. Et on regarde le ciel en se sentant sensibles à la délicate mélopée de nos deux vies entremêlées. Les tendres caresses des ballades muettes m'inspirent, la beauté absolue, une beauté qui touche, qui fait mal et qui te brise. Qu'importe ? Simplement connaître la splendeur, à n'importe quel prix. On en frissone de peur, de plaisir, de tristesse et de joie. Ferme les yeux, envole toi dans tes rêves, à jamais. Ne reviens plus ici, pars, emporte Dame Beauté avec toi, je sais que tu l'aimes passionément, et puis, je désirerais tant que tu me tendes la main, allez, emmène moi, je t'en supplie, sauve moi. Je te servirais jusqu'à la mort, je te contemplerais, les yeux brillants, je t'admirerais, tu es réellement fascinant, le sais-tu ? Je ferais tout pour toi. Dame Beauté chanterait et danserait au milieu des étendus verts, ses cheveux bruns au vent, ce vent tiède effleurant ses joues roses, un grand sourire aux lèvres, elle n'a rien à cacher, elle. Moi, j'aurais trop peur de bouger, d'abîmer quelque chose, de tuer, d'annihiler cette harmonie. Je n'ai besoin que de ça, la déchirante et sombre magnificence, éclatante, pure et poétique, et toi, surtout toi. Tu m'apportes énormément, tu distribues de l'espoir, là où il n'y en a plus, là où il n'y en a jamais eu. Tu es présent. Juste là, partout, à chaque coins de rue, en observant attentivement l'horizon, dans le reflet des flaques d'eau, des rivières et des ruisseaux, dans l'élégance et la force des animaux, dans le ciel et les nuages, dans la terre sèche ou boueuse, dans l'étincelle d'un briquet, dans tous les sourires, dans la liberté des oiseaux, dans l'intelligence de certains génies, dans l'art, dans la bienveillance trop rare, dans la suavité de tout ce qu'il reste de meilleur dans ce monde, et, très souvent dans mes pensées. Tu m'appaises, sans dire grand chose, grâce à ce que tu as toujours représenté pour moi. Je te dois tellement et tu me manques déjà, en prévision de l'avenir, l'absence de ce qui n'est jamais arrivé me tue. Mais je sais, je sais que tu es toujours là, alors je me permet de ne plus m'inquiéter. Tu me donnes l'espoir et l'envie de continuer, malgré tout.
____________Une douce flamme destructrice, magnifique et réconfortante dans le cœur. Un petit espoir car il y a toujours ces petites poussières d'étoiles sublimant le désespoir, la triste vérité, et tout un tas d'atrocités insupportables. C'est tellement plus beau quand c'est infime, l'espoir. Même s'il est stupide. Si tout allait pour le mieux, cette fine splendeur disparaîtrait. Tragique et mélancolique délicatesse, tel un voile soyeux et presque totalement transparent, flottant en silence autour de toi, c'est le voile des illusions. Des pétales de fleur parfaitement dessinées. Regarde, elles tombent du ciel. La mélodie des âmes qui se perd dans l'obscurité, on l'entend retentir au loin et ça résonne dans nos têtes, ça ricoche dans nos boîtes crâniennes. Et on s'aime dans le mépris. Liés par quelques pensées négatives. Et on regarde le ciel en se sentant sensibles à la délicate mélopée de nos deux vies entremêlées. Les tendres caresses des ballades muettes m'inspirent, la beauté absolue, une beauté qui touche, qui fait mal et qui te brise. Qu'importe ? Simplement connaître la splendeur, à n'importe quel prix. On en frissone de peur, de plaisir, de tristesse et de joie. Ferme les yeux, envole toi dans tes rêves, à jamais. Ne reviens plus ici, pars, emporte Dame Beauté avec toi, je sais que tu l'aimes passionément, et puis, je désirerais tant que tu me tendes la main, allez, emmène moi, je t'en supplie, sauve moi. Je te servirais jusqu'à la mort, je te contemplerais, les yeux brillants, je t'admirerais, tu es réellement fascinant, le sais-tu ? Je ferais tout pour toi. Dame Beauté chanterait et danserait au milieu des étendus verts, ses cheveux bruns au vent, ce vent tiède effleurant ses joues roses, un grand sourire aux lèvres, elle n'a rien à cacher, elle. Moi, j'aurais trop peur de bouger, d'abîmer quelque chose, de tuer, d'annihiler cette harmonie. Je n'ai besoin que de ça, la déchirante et sombre magnificence, éclatante, pure et poétique, et toi, surtout toi. Tu m'apportes énormément, tu distribues de l'espoir, là où il n'y en a plus, là où il n'y en a jamais eu. Tu es présent. Juste là, partout, à chaque coins de rue, en observant attentivement l'horizon, dans le reflet des flaques d'eau, des rivières et des ruisseaux, dans l'élégance et la force des animaux, dans le ciel et les nuages, dans la terre sèche ou boueuse, dans l'étincelle d'un briquet, dans tous les sourires, dans la liberté des oiseaux, dans l'intelligence de certains génies, dans l'art, dans la bienveillance trop rare, dans la suavité de tout ce qu'il reste de meilleur dans ce monde, et, très souvent dans mes pensées. Tu m'appaises, sans dire grand chose, grâce à ce que tu as toujours représenté pour moi. Je te dois tellement et tu me manques déjà, en prévision de l'avenir, l'absence de ce qui n'est jamais arrivé me tue. Mais je sais, je sais que tu es toujours là, alors je me permet de ne plus m'inquiéter. Tu me donnes l'espoir et l'envie de continuer, malgré tout.
Lundi 8 août 2011
It's madness. C'est la folie ici. Je pense, je me dis que j'aimerais bien écrire un bouquin, mais de quoi pourrais-je et devrais-je parler ? Tout est dit. C'est dommage. J'aimerais écrire un bouquin histoire de me dire que j'aurais essayé, histoire de me dire que j'aurais tenté de me sortir de certains gouffres. Pour croire que j'ai lutté. Même aujourd'hui, maintenant, à cet instant précis, je ne peux rien dire, comme si je devais garder un secret. Un secret que je ne connais même pas. Alors j'ai peur de simplement écrire et décrire, et si jamais je disais ce qu'il ne faut pas divulguer ? La peur même de s'exprimer, c'est terrifiant. P. est très loin. Les secrets invisibles et presque inexistants me hantent mais lorsque je les imagine je ne vois rien, le vide. Des choses irréelles qui brillent. Les jours passent, lentement. L'impression étrange que les journées passent plus rapidement lorsqu'on est seul, mais, les gens disent le contraire en général. Ma logique n'est pas la leur. Je suis fatiguée. Le temps passe, et il est aussi effrayant qu'un secret vagabondant.
Jeudi 4 août 2011
Mardi 2 août 2011
« Qu'une personne vous
manque est moins gra-
ve que de ne manquer
à personne. »
____________P. est reparti. Pour un mois cette fois-ci, et ça sera bien plus dur. Je prévois déjà de voir tous ceux que je peux voir, même si je ne les aime pas réellement. C'est simplement pour ne pas trop y penser, ça fait bien trop mal. Mieux vaut esquiver, encore. C'est fou comme tout passe vite, c'est affolant, terrible. Je me sens loin de tout, à des années lumière de la vie, d'une réalité que j'ai tant de mal à accepter. C'est en fermant les yeux que je vois les étoiles briller. Tu sais P., cette étoile ne refuse pas de briller, elle brille, les étoiles brillent toujours. Lorsqu'on ne les voit pas scintiller, c'est simplement que l'on n'est pas au bon endroit, que les nuages gris et épais les cachent. Il ne faut pas croire qu'elles peuvent nous trahir, jamais. Elles restent fidèles et belles, même si on ne les voit pas. Il faudra se placer différemment, trouver le bon moment, le bon endroit et éviter la ville pour les admirer. Je te montrerais si tu le souhaites, tu verras, la beauté et la sérénité seront au rendez-vous, tu pourras voir à quel point les étoiles sont reposantes. Tu contempleras leur mystère, leur infinie présence. On rencontrera quelque chose d'inoubliable et fou, car chaque nuit est une folie. Tu verras, tiens bon, j'ai besoin de toi pour m'accompagner ici-bas.
manque est moins gra-
ve que de ne manquer
à personne. »
Wake Up ~ Arcade Fire ♪
____________P. est reparti. Pour un mois cette fois-ci, et ça sera bien plus dur. Je prévois déjà de voir tous ceux que je peux voir, même si je ne les aime pas réellement. C'est simplement pour ne pas trop y penser, ça fait bien trop mal. Mieux vaut esquiver, encore. C'est fou comme tout passe vite, c'est affolant, terrible. Je me sens loin de tout, à des années lumière de la vie, d'une réalité que j'ai tant de mal à accepter. C'est en fermant les yeux que je vois les étoiles briller. Tu sais P., cette étoile ne refuse pas de briller, elle brille, les étoiles brillent toujours. Lorsqu'on ne les voit pas scintiller, c'est simplement que l'on n'est pas au bon endroit, que les nuages gris et épais les cachent. Il ne faut pas croire qu'elles peuvent nous trahir, jamais. Elles restent fidèles et belles, même si on ne les voit pas. Il faudra se placer différemment, trouver le bon moment, le bon endroit et éviter la ville pour les admirer. Je te montrerais si tu le souhaites, tu verras, la beauté et la sérénité seront au rendez-vous, tu pourras voir à quel point les étoiles sont reposantes. Tu contempleras leur mystère, leur infinie présence. On rencontrera quelque chose d'inoubliable et fou, car chaque nuit est une folie. Tu verras, tiens bon, j'ai besoin de toi pour m'accompagner ici-bas.
Samedi 30 juillet 2011
P. rentre demain, enfin, dans quelques heures. C'est étrange, j'ai un peu peur. J'ai peur de ne pas lui avoir manquer autant que lui pour moi. Puis, j'ai presque envie de dire que je me sens bien, mais c'est faux, c'est drôle comme sensation. Il m'a tant manqué, c'est fou comme les jours paraissent plus longs sans sa présence. J'essaie de dormir un maximum pour que les journées défilent plus rapidement, mais deux semaines ça reste plutôt long. Je ne sais pas pourquoi j'écris, là, maintenant, encore une fois, car je risque de faire des fautes d'orthographe, de raconter des choses inutiles, de dire des choses qui ne me servent pas réellement. Puis je n'ai pas eue cette pulsion étrange, celle qui garantie qu'un texte sera beau. Je m'arrête là.
Mardi 26 juillet 2011
Ce film est beau, malsain, plein d'émotion, magnifique et choquant.
Mardi 12 juillet 2011
Mais il n'y a vraiment que sa présence. Les autres, même loins, m'insupportent. Même si je ne vois plus personne, le fait de les savoir vivants, quelque part autour de moi en train se se mouvoir, ça me tue. Ça me tue de savoir qu'il n'y a que moi qui pense à eux, malgré tout. Connards.
Parallèlement, je pense au lointain "nous", qui s'est dissocié en deux personnes devenues un peu plus seules, plus le temps passe. Et je crois que si on n'en parle pas, c'est par honte. Par honte d'avoir fléchi à un moment donné, par honte de ne pas avoir su et par honte d'avoir abandonné. On n'en n'a jamais parlé, et je ne crois pas qu'on en parlera, par peur de se disputer, par peur de se perdre de nouveau. Et je me sens gênée, rien que par le fait d'imaginer qu'il pourrait penser comme moi à ce sujet, rien que par le fait de l'impliquer en ayant l'air sûre de mes propos. Mais je ne suis sûre de rien, jamais.
Parallèlement, je pense au lointain "nous", qui s'est dissocié en deux personnes devenues un peu plus seules, plus le temps passe. Et je crois que si on n'en parle pas, c'est par honte. Par honte d'avoir fléchi à un moment donné, par honte de ne pas avoir su et par honte d'avoir abandonné. On n'en n'a jamais parlé, et je ne crois pas qu'on en parlera, par peur de se disputer, par peur de se perdre de nouveau. Et je me sens gênée, rien que par le fait d'imaginer qu'il pourrait penser comme moi à ce sujet, rien que par le fait de l'impliquer en ayant l'air sûre de mes propos. Mais je ne suis sûre de rien, jamais.
Mercredi 6 juillet 2011
Je ne sais pas comment exprimer ça. J'ai mal au cœur, simplement.
Lundi 27 juin 2011
« si on s'en sort de tout ce bordel, on est heureux, ensemble et libres. »
Que serais-je sans P. ?
Manège ~ Veence Hanao ♪
Que serais-je sans P. ?
Manège ~ Veence Hanao ♪
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