Et c'est comme si ta vie n'avait plus aucun sens, que même l'idée d'avoir un but précis n'est même pas évoquée. C'est comme si mes problèmes étaient réglés parce que je ne suis plus en mesure de me rendre compte des choses qui m'entourent. Je ne reconnais plus mon visage. J'ai peur de ne pas parvenir à aider H., E. et C. autant qu'ils le méritent même si je pense faire de mon mieux, ou presque. Ce qu'ils vivent actuellement, je l'ai vécu, et j'ai peur d'être la personne chiante qui veut réconforter mais qui n'aide pas, parce qu'elle ne peut absolument rien changer. Je suis impuissante, pour tout, que ce soit pour les rares personnes que j'apprécie encore, ou même pour moi. Se réveiller dans la nuit parce qu'on rêve que son visage a explosé, en plein de petits morceaux de chair, mais il n'y a pas de sang. Ma vie est un vrai bordel, mêlé de culpabilité et d'angoisse.
Promis.A.L-Echec
Il y a des Mots qui Remontent sur La Peau.
Jeudi 18 octobre 2012
Et c'est comme si ta vie n'avait plus aucun sens, que même l'idée d'avoir un but précis n'est même pas évoquée. C'est comme si mes problèmes étaient réglés parce que je ne suis plus en mesure de me rendre compte des choses qui m'entourent. Je ne reconnais plus mon visage. J'ai peur de ne pas parvenir à aider H., E. et C. autant qu'ils le méritent même si je pense faire de mon mieux, ou presque. Ce qu'ils vivent actuellement, je l'ai vécu, et j'ai peur d'être la personne chiante qui veut réconforter mais qui n'aide pas, parce qu'elle ne peut absolument rien changer. Je suis impuissante, pour tout, que ce soit pour les rares personnes que j'apprécie encore, ou même pour moi. Se réveiller dans la nuit parce qu'on rêve que son visage a explosé, en plein de petits morceaux de chair, mais il n'y a pas de sang. Ma vie est un vrai bordel, mêlé de culpabilité et d'angoisse.
Lundi 1er octobre 2012
Et tu marches dans ta tête comme un zonar, et pour toi les soirs ne sont que des matinées. Ça résonne dans ta tête comme un sonar, à chaque fois que coulent les gouttes du robinet.
Tu te lèves, et tu te douches, et tu zappes quelques chaînes et y'a que d'la merde et tu bouffes, et tu fais la vaisselle, ton bol, ton assiette, et tu repenses à la veille, tu baisses la tête, et tu regardes par la fenêtre, gris est le ciel.
La lumière d'aujourd'hui ne sera pas substantielle, t'es une putain de plante t'as besoin de photosynthèse, t'as besoin de soleil car t'es d'la putain de glaise. Dans ta chambre tu pinces ton ventre, t'as d'la putain de graisse, tu sais pas quoi te mettre, tu prends une petite de veste.
Tu sais pas où tu vas ni ce que tu fais, tu sens ton cœur rétrécir, devenir un fruit sec, parce que t'es vide, t'es vide, t'es t'es t'es vide.
Ils appellent ça la déprime, mais c'est pire, c'est comme si c'était dans l'air ou peut-être que c'est l'époque, peut-être est-ce le pays et nos petites vies en toc. Un avenir sombre, lourd comme du plomb, des envies d'en finir en millièmes de secondes, et parfois la mort veut fort te faire l'amour, elle te prend de force, elle te fait même pas la cour.
Alors tu figes cette idée, tu la chasses comme un démon, t'inspires beaucoup d'air et tu le bloques dans tes poumons, et tu te sens vide, t'es vide, t'es t'es t'es vide, t'as beau te remplir de ces choses que t'ingurgites, que tu regardes, que tu lis, que tu penses que tu dis, tu te sens vide, t'es vide, t'es t'es t'es vide.
Et puis t'as un tas de trucs à régler, de temps en temps t'aimerais prendre le temps de prendre le temps. Mais pour te réparer tu tournes, tu tourne-vice, des petits délices, tu broies du noir amer comme la réglisse.
C'est bon sur le coup c'est vrai que c'est cool, que ça glisse, et les matins froids, à force ça coule, ça glace, et tu zig zagues, et tu divagues, ta vie en roue libre, le cerveau tourne comme une dynamo.
Grandis le cynisme, il puise, diminue l'Amour, le péssimisme devient ton ossature, t'entoure comme un hula hoop, t'encercle comme saturne, et tes idées tournent en boucle, la valse du bouc, Ibliss se frotte les mains, un nouveau dans le groupe, gobe ton âme comme un œuf, ne reste que la coquille vide, t'es vide t'es vide t'es t'es t'es vide.
Et tu marches dans ta tête comme un zonar, et pour toi les soirs ne sont que des matinées. Ça résonne dans ta tête comme un sonar, à chaque fois que coulent les gouttes du robinet.
Mercredi 12 septembre 2012
J'en ai marre de passer ma vie à ne pas savoir quoi penser de mes amis, du jour au lendemain je peux haïr quelqu'un en silence, et puis, oublier. Pour le moment je ne pense qu'à E., G. et H. . Les autres... Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre ?
Lundi 6 août 2012
Beaucoup trop de temps sans écrire. Je suis écrasée par mon propre poids tout au fond de ma souffrance, et je suffoque. Je ne suis plus rien aujourd’hui, depuis le début de ces crises de panique je réalise toute la merde que j’ai pu accumuler, même si je me demande toujours si je ne suis pas tout simplement trop faible. Le joint m’a grillée la cervelle, je deviens réellement folle, me demandant si la réalité n’est pas juste une putain de mascarade, et j’imagine des gosses tenant des ballons gonflables, et boum, j’explose. Le stress me tue, je pleure tous les soirs parce que je me suis trop retenue, l’impression de vomir mon mal être par tous les pores de ma peau. J’ai peur à l’idée que je puisse me sentir mieux un jour, que tous mes projets puissent être réalisés. Je me sens comme un putain de vide, non, comme un gros néant face à son propre reflet, un rien infini, je suis littéralement morte. Mes crises me tuent, je deviens totalement paranoïaque l’espace de quelques minutes, je regarde autour de moi et ne vois rien de familier, je ne reconnais plus mon environnement, et tout est malsain, tout n’est que mensonge, le temps passe en un clin d’œil autour de moi, mais à l’intérieur, c’est comme si tout s’arrêtait, je vois, j’observe. Je scrute les paysages et je me demande si ce n’est pas un simple décor posé là, pour me tromper. Je me vois agir, spectatrice de mes propres faits et gestes, je me dis que merde, ce qui se passe est vraiment fou. Cela fait plus d’un mois que j’ai la vision trouble, je suis dans les vapes, je me sens comme lorsque l’on vient d’émerger le matin, tous les jours, à chaque minute, dans le brouillard. Comme si quelque chose avait changé. Mais rien n’a changé, il n’y a que moi et mes angoisses irrationnelles, parce que mes amis ne sont plus, je regrette toutes les fois où j’ai pu dire du bien d’eux, à part pour P., lui est toujours présent. Mais les autres, tous des hypocrites qui ne m’apprécient que quand je me sens bien, quand je fais rire. Pour eux, je n’existe plus, je suis tarée et trop dépressive, c’est tout, je n’intéresse plus personne, je n’ai jamais été aussi seule de toute ma vie. Je ne trouve rien pour sortir de ma merde, je ne sais toujours pas si je veux aller mieux, entre deux crises, entre deux pensées suicidaires. Mais je ne veux pas mourir et je ne veux pas vivre. Je ne sais plus comment définir la réalité, j’ai l’impression d’être dans un rêve et qu’on se fout de ma gueule, je ne comprends plus rien à ce qui m’entoure. Les rares fois où je suis confrontée aux gens autour de moi, je me sens bien trop loin d’eux, à des années lumières, comme si on ne parlait pas le même langage, bien que je puisse les comprendre, comme s’ils savaient quelque chose de plus que moi, ou qu’au contraire, qu’ils leurs manque des putains de données vitales pour que l’on puisse véritablement communiquer. Je me sens comme si on m’avait enfermée dans une bulle et que je ne pouvais plus en sortir après avoir gouté à la liberté. Je vis un enfer, je me vois finir ma vie dans la terreur, et les petits malheurs de mes connaissances me font bien rire, je me fous bien de leur tristesse, elle n’est rien. Perdre le contrôle est bien pire, j’aimerais qu’ils saisissent la merde dans laquelle je me trouve, mais qui ça intéresse putain ? Je vois bien leurs regards fuyants quand j’essaie de me soulager l’esprit à leur expliquer ce que je vis, parce que j’en peux plus, je suis fatiguée, je l’ai déjà dit tant de fois, mais là c’est l’apogée, j’ai envie de me laisser crever, de toute façon, qui me dit cette réalité est bien réelle ? La seule réalité que je peux distinguer est celle de mes émotions, j’ai peur de me perdre en elle, peur que tout le monde finisse par me faire croire que je deviens vraiment folle, peur de ce que me réserve encore ma vie, je m’en suis déjà pris beaucoup dans la gueule ces dernières années, alors quoi encore ? Je n’ose même plus croire que l’avenir me réserve quelques beaux instants. Je n’ai plus rien et plus personne alors qu’aucun évènement n’a déclenché mes troubles pendant ces dernières semaines, rien ne me rassure, même si je continue de chercher l’odeur de mon père pendant les crises pour me calmer, mais elle n’est pas là, je ne la trouve pas.
« J’vide mon chargeur pour m’louper quand jl’aurais sur ma tempe. »
Vendredi 18 mai 2012
Ma mère est partie il y a approximativement une semaine pour le bout du monde, ça fait une semaine que je plane. J'avais cru que c'était une manie de mes parents de m'abandonner. La drogue te donne des ailes. Redescendre me tue. Je ne sais plus comment payer H. sans que ça paraissent louche dans la caisse. La déprime me gagne lorsque je suis sobre. Je ne veux plus me demander ce que représentent mes amis.
Mercredi 11 avril 2012
J'ai oublié P. . Je l'ai laissé au bord de la route et je suis partie. Je sais qu'il sait. Je vois que je lui manque, même s'il ne le dit pas. Je suis inhumaine. J'ai rencontré G. et H. voilà. Je sais très bien que s'il fallait choisir je choisirais P. . Mais me laisserait-il le choisir ? Je ne comprends rien, l'impression de ne plus laisser de temps à mon camarade. Je l'aime, je l'adore. Mais mes amis plus présents semblent prendre le dessus. Je ne sais pas quoi dire à P., je ne sais absolument pas comment me faire pardonner alors qu'il ne me le demande même pas.
Lundi 2 avril 2012
Les crises d'angoisse qui se multiplient, on me voit sous un nouveau jour. Je panique en public et on croit que je blague. Mais je suis sérieuse. Je panique totalement, je perds le contrôle. Le temps passe trop vite, j'avais raison. Le stress s'empare de moi, je ne résiste plus, l'auto-persuasion ne fonctionne pas. J'ai les yeux écarquillés et je n'ai de cesse de tenter de les ouvrir encore plus, car je ne me vois pas. J'ai peur, à en vomir. L'impression de mourir chaque matin, ce sentiment de déjà vu et les gens qui disparaissent. L'immaturité flagrante et bien trop fréquente bien qu'ignorée m'empêche de voir la vérité. Ma vie évolue mais je ne vois rien de changé, la fin des cours se profile déjà, je ne sais plus ce que je veux, je ne sais pas avec qui je souhaite partager ces instants.
Lundi 27 février 2012
Je me suis enfermée, depuis plusieurs années, dans une vision de mon existence incluant une impossibilité quasi-évidente d'évolution, je ne sais pas pourquoi, je n'accepte pas le fait d'avoir pu me tromper sur les gens, ou sur la vie. Je coule, je prends sur moi, j'encaisse, voilà. Depuis avant-hier, ma génitrice a pleuré sept fois, l'autre conne a porté plainte contre elle, maman a voulu se suicider. Les choses deviennent si irréelles, je n'ai même pas l'impression que ma vie est un cauchemar, j'hallucine, c'est sûr, mais je ne saurai dire si c'est quelque chose de bien ou de mal, tant ces choses me passent au-dessus. Il n'y a que les pleurs de ma mère qui me trouent le cœur à plusieurs reprises, toujours avec autant d'intensité. Les pleurs de sa propre mère sont insupportables. Puis elle s'excuse pour ces soucis, et je lui dit "c'est pas grave", alors que je voudrais dire "j'en n'ai rien à foutre, je ne suis pas vraiment vivante". On va nous prendre les ordinateurs, et peut-être les iPod, ce n'est rien, le pire sera ce coup de poing, bien dans notre amour propre. J'écoute toujours de la musique, enfin, plusieurs fois par jour, je m'imagine difficilement survivre à mes journées de merde sans une quelconque mélodie. Et puis mes "amis", je crains les questions. Je ne réagis plus aux injustices de la vie, voilà que plus rien ne m'étonne.
« Faudrait qu'un jour j'ai enfin les couilles d'annuler mon réveil pour de bon, avec une balle dans la tête je pourrais dormir d'un sommeil de plomb. Et si l'ivresse me racole, n'oublie jamais qu'aucun maître nageur peut m'empêcher d'me noyer dans l'alcool. »
Dimanche 5 février 2012
Et voilà ce qu'est ma vie à ce jour : rien. C'est vrai, qu'ais-je réellement accompli ? Mes rêves se brisent alors qu'il aurait été plus sensé qu'ils se réalisent, on ne choisi rien. Je n'ai rien choisi. J'ai subi, subi la pression environnante. Les pressions familiales et scolaires principalement, et puis comme si celles-ci ne suffisaient pas, les amis, supposés apporter soutien et affection, n'ont su qu'amener des charges bien lourdes. J'ai cru que les soucis familliaux s'étaient appaisés, que tout ça était terminé. Une fin, une page tournée, c'était donc bien trop demander. On s'est fait rattraper, on aurait du s'en douter, ne pas prendre de risques inutiles, on aurait du opter pour la sécurité. On a préféré marcher à pieds pour admirer les paysages, naïvement, car en quelques temps, les démons nous avaient rejoints. On aurait du se méfier. Ces êtres maléfiques pénétrèrent l'esprit de ma génétrice, et les tourments furent instantanés. Aujourd'hui, l'impression d'avoir de nouveau 7 ans, bien qu'évidemment mon géniteur soit déjà absent. On aurait pu croire que c'était une difficulté d'abattue, mais il était trop évident que l'on devait me proposer un nouvel obstacle. Tout en étant très différent, celui-ci reste équivalent à l'ancien; que j'avais tant bien que mal réussi à braver. Ma mère est dépressive. Ah ! Je ne peux plus rien penser. Et comme la petite fille de 7 ans que j'étais, bien qu'aujourd'hui j'ai vieilli, je ne peux toujours pas parler de tout ça à mes amis, car non, les gens ne changent absolument pas, et une vie sociale ça s'entretient, je n'ai pas du tout envie qu'on me prenne pour l'un de tous ces cas-sociaux. Alors, on me prend de nouveau pour cette rabat-joie, et bien, pourquoi ne suis-je pas aussi drôle que d'habitude ? Pourquoi je n'ai pas la force de rire aux bêtises habituelles ? Pourquoi ? Parce que. Simplement. Il n'y a plus de paix envisageable, où que je sois, je ressens cette putain d'oppression, et je pourrais partir aussi loin que je le voudrais, les choses seraient identiques, car tout est dans ma tête, toutes ces préoccupations de merde, j'aurais voulu pouvoir me détacher de mon corps en appuyant sur un interrupteur. Je préfère aujourd'hui être au lycée plutôt que de rester chez moi avec une famille aussi dégueulasse. Dorénavant, je sais ce que s'est que de ne plus rien vouloir faire, que de ne plus avoir la force de sourire ou de rire. Ne plus savoir faire semblant. Je connais cette sensation, qui rend possible le fait de ne rien foutre du tout pendant des heures, d'avoir le regard creux et éteint, je connais ça. Ce sentiment de ne plus rien être, qu'un tas d'os rongés jusqu'à la moelle, qu'une putain de charogne invisible. C'est ça, la merde que j'ai accomplie, je n'ai su que passer du bonheur de ma naissance, à un malheur bien plus profond que celui que la mort pourrait produire. Voilà, c'est ma vie, ma daube d'existence. A mon plus grand regret, je n'ai rien su créer de beau, je n'ai pu qu'aperçevoir quelques rayons menteurs, c'est tout.
Des trucs vivants.
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