Promis.A.L-Echec

Il y a des Mots qui Remontent sur La Peau.

Dimanche 18 août 2013

Je n'ai pas pensé à écrire ici à quel point ça m'a fait du bien de voir P., oui j'ai vu P., enfin. Et on s'aime. C'est beau, je crois. C'est la seule chose qui me fasse du bien aujourd'hui. Je sais que je ne serais rien à l'heure actuelle sans lui. Et il me dit que c'est réciproque. J'ai tellement envie d'être avec lui, tout le temps. C'est dingue, j'ai toujours su, depuis que je le connais, que je ne trouverais jamais quelqu'un d'aussi bien que lui. Même quand on n'était qu'amis, je ne pouvais pas me résoudre à l'oublier. Ça fait maintenant 5 ans qu'on se connait, qu'on discute, qu'on rit, qu'on souffre aussi parfois, à cause de toutes les merdes qui arrivent, même si l'on tente de survivre tant bien que mal. Toutes les rares choses que j'aime dans la vie je peux les retrouver en lui, les passions, les projets, les amusements. J'ai parlé avec ma mère tout à l'heure, je ne sais plus pourquoi, mais on a parlé de mon père. - Je crois que ton père, inconsciemment, ne veut pas être heureux, m'avait-elle dit. - Pourquoi ? avait-je répondu, curieuse, sachant que j'éprouve ce même sentiment, cette peur constante du bonheur. - Parce qu'il a toujours vécu comme ça. - Qu'est-ce qu'on fait pour les gens qui ne veulent pas être heureux ? - Rien, on ne peut pas aller contre la volonté de quelqu'un. - Et eux, qu'est-ce qu'il font de leurs vies ? - Rien, ils restent juste avec leur présence. Rien de plus triste que ça. Je me sens bloquée. Ensuite je lui avais demandé combien de temps mon père avait été "normal", sachant qu'ils avait vécu ensemble pendant 18 ans. Elle m'a répondu 4 ans, ou 5. Ce qui veut dire que mon père a commencé à déconner à ma naissance. Depuis toujours, je m'étais convaincue que même si je ne m'en souvenais pas, j'avais du vivre quelques instants de bonheur. Mais non, ma vie a toujours été garnie de souffrance. Tout a toujours été instable. Je n'ai jamais été heureuse. Je me suis pointée au mauvais moment, comme si j'étais arrivée dans une mauvaise soirée où tout le monde s'embrouillait déjà. J'aurais voulu avoir le choix. J'aurais aimé pouvoir leur dire que je repasserai plus tard, j'aurais aimé pouvoir leur dire "bon, bah je vous laisse, à plus tard". Mais non. J'ai du être là, quand même, au moment où tout se pétait la gueule, au moment où tout a basculé, au moment où tout a commencé à se déteriorer. Témoin involontaire du crime. J'ai fermé les yeux quand je le pouvais, j'ai allumé la radio tous les soirs pour couvrir les cris, j'ai serré fort ma peluche dans mon lit, tard le soir, j'ai pleuré seule dans l'incompréhension. Toujours. J'ai survécu, et personne ne sera jamais là pour me dire "bien joué, tu as fait preuve de courage, tu as été forte", comme L. l'a dit. Pas de récompense. Je ne suis pas devenue plus forte ou plus belle après les crises de panique et la dissociation mentale. Je ne suis pas plus lucide ou plus proche de la vérité. Je suis juste plus fragile et faible, à mesure que le temps passe. Et j'oublie, j'oublie mes anciennes ambitions, j'envie tous ceux qui ont des rêves, moi je ne bouge pas.

Poussières d'Étoiles

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Par uineniel le Dimanche 25 août 2013
Bonjour à toi qui sembles aussi heureuse et débordante d'optimisme que moi. :)
Je continue ma lecture. Bonne soirée.
 

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