compte du mal qu'implique l'op-
pression tant que l'opprimé l'ac-
cepte. »
____________P. n'est pas là ce soir. J'avoue, j'avoue oui, ça me contrarie. Cette boule au ventre me donne la gerbe. Je suis noyée. Noyée. Et ça résonne. Dans 10 jours nouveau BB, je suis tellement dans la merde, je ne pense pas que je serais capable de rattraper mes cours puis de les réviser. Je suis la psychologue de tout le monde en ce moment, j'observe tous les jours à quel point l'amour est une belle daube. J'erre dans les rues après avoir acheté un paquet de clopes, encore, parce que je fume de plus en plus. Je ne sais même plus pourquoi je règle mon réveil pour qu'il sonne à 7h00 du matin car, je prends bien trop souvent le bus de 9h30. Je suis absente tellement de fois, par lâcheté. Je n'y parviens plus, à les voir, eux, tous cons putain. Je me perds. Je me tue à cause d'eux, je nique ma seule chance de vivre une vie vivable. Les études. Un fonctionnement tellement à chier, c'est pas ton intelligence qu'ils testent, c'est simplement ta capacité à t'auto-bourrer le crâne avec des trucs inutiles, des trucs qui ne veulent rien dire quand on regarde plus loin, quand on veut simplement vivre, sans compliquer les choses. Surtout n'ouvre pas ta gueule, non, ça leur fait tellement plaisir de te voir t'abrutir tout seul. Ils font en sorte que tu crois qu'il y a des choses superbes qui t'attendent tout au boût du chemin, mais non, tu consommeras toujours plus en croyant vouloir assouvir toutes tes envies, en croyant vouloir être satisfait à long terme. Tu réaliseras que tu t'en fous totalement, et puis ton fric te servira à te payer un beau cercueil. Tu seras oublié. Une vie totalement vide, vidée de sens par toi-même car le système t'auras appris que la réussite, c'est cette chose dérisoire. Moi j'en veux pas, je n'en peux déjà plus alors que je ne suis pas encore rentrée dans ce monde flippant. Alors je marche vers cette prison cérébrale, en me disant que si je veux garder un peu de liberté, plus tard, il faut absolument que je passe par là. Mais ça me tue. Je m'aperçois également que je suis encore plus brisée quand je dois être heureuse que quand j'ai une raison valable de ne pas l'être. P. m'a dit que c'était sûrement parce que ça laisse un peu d'amertume de ne pas être heureux et de ne pas savoir pourquoi, de ne pas savoir à qui, à quoi il faut en vouloir. C'est vrai, je le savais déjà sans le savoir. Il sait tout et connaît tellement. Je m'approche de plus en plus d'un suicide mental, j'ai peur de tout foirer et je veux tellement échouer. Et qui pourrait comprendre ça à part P., L., M. et peut-être A. ? Non, elle ne comprendrait pas. Car A. ne l'a pas vécu. Et puis les autres sont tellement loin. Je nage dans cette solitude et je n'aime pas le dire, même l'écrire est douloureux, le fait de l'exposer me fait mal. Plus le temps passe plus je m'enfonce. Je ne veux pas être heureuse et je ne trouve pas la putain de raison, bordel. Bordel de merde. Je me sens sombrer, je ne sais pas où je vais et puis je suis coincée de toute part. Je fatigue.
Soif d'une pseudo Liberté.
Photo : Lenw.org
Notamment dans les études, ce n'est pas tellement ce qu'on apprend qui est important, mais la formation de l'esprit qu'on acquiert. A la naissance il n'y a rien dans notre mémoire (ou si peu) et c'est l'éduction et l'instruction qui rendent intelligent.!