L. l'a dit : "Tendre la main vers le vide, pour que personne ne la prenne. Sinon, quelqu'un finirait par la lâcher un jour."
Alors voilà. Ce n'est pas grave, je sais, j'en fais tout un plat, ça ne durera pas si longtemps, enfin, peut-être. Mais je me sens de nouveau si déboussolée, alors voilà, j'écris, décris mes peines. Ce poignard enfoncé dans l'estomac me fait vomir tous ses maux. Il n'y a que lui qui puisse y parvenir. Le poignard de toutes les souffrances, mais quel bienfaiteur pour la créativité. Mon égoïsme espère que ses camarades soient des connards et ne l'emmènent pas. Quelle ingratitude dégueulasse, c'est si décevant d'être humaine. Vil égoïsme qui voudrait qu'il souffre plutôt que ce soit moi. Mais non, non, mon affection crie :"Va ! Va, et j'espère que tout ira bien pour toi !". Je l'ai déjà dit, je laisserai s'éloigner quiconque a de bonnes raisons de le faire. Et tu as le droit, toi aussi, toi plus que tellement d'autres, au bonheur. Et je ne sais pas quoi faire pour soulager tes peines. Ça me tue. Je veux disparaître et j'ai peur de cette nuit, peur qu'elle m'emmène dans ses abîmes...
C'est pour cela aussi que je te propose de discuter.