____________C'est comme si le ciel te tombait dessus, un ciel nuageux, gris, triste et menaçant. Chaque jour il pleure, chaque jour tu pleures, dans les bars, les trains ou les taxis. Et lorsque tu ouvres la portière, le chauffeur cesse de suffoquer, les larmes s'enfuient, toute l'eau s'échappe et puis tu restes trempé par tes propres maux. Et tes vêtements collent à ta peau, comme si la douleur te montrait tout son attachement. Triste étreinte pleine de dévouement. Tu marches dans les rues sans voir la lumière des lampadères, sans aperçevoir ces jolies lueurs. Tu erres sans but en espérant que ta souffrance s'évaporera dans les airs, le plus rapidement possible. Imagine le malheur de tous, le malheur qui s'est déjà envolé et flotte maintenant dans les airs. Toute cette tristesse homogène oubliée mais présente tout autour de toi. Ce n'est qu'une fois l'oxygène souillé avalé que les démons réapparaissent clairement. Tu les ressens de nouveau, ces terribles moments de solitude, ces horribles instants qui ont pu te ronger. Tes maux restent cependant encore collés à toi, ils te glacent le sang et t'absorbes, tout entier.
The Leaving Song ~ Chris Garneau ♪
« À ce coeur si rompu, si amer et si lourd, accorde le dormir, sans songes et sans peines, sauve-le du regret, de l'orgueil, de l'amour. »
Mais j'aimerais bien discuter de ces démons dont tu parles. Existent ils vraiment. Ne leur donnes tu pas une tête qu'ils n'ont pas ?